Le petit ruisseau de la Bousse Saint-Légier devra-t-il couler en sourdine? C'est la question qui se pose après que le recours de deux habitants de Saint-Légier a été accepté par le tribunal cantonal vaudois. Mais comment est-on arrivé là?
Pour comprendre le début de cette drôle d'histoire, il faut remonter à 2020. En effet, selon le quotidien 24 heures, le ruisseau a été réaménagé dans le cadre de la construction d'un quartier d'habitations. «Le ruisselet avait été canalisé pour l’exploitation agricole. Une ONG demandait sa remise à ciel ouvert, un compromis qui a été accepté», explique Alain Bovay, syndic de Blonay-Saint-Légier au quotidien vaudois.
Jusqu'ici, tout semble couler de source (elle était facile). Mais, c'est sans compter que lors de la procédure de permis de construire en 2015, le canton de Vaud avait émis un préavis favorable à la rubrique «lutte contre le bruit», mais sans faire d'évaluation phonique au préalable.
Lors d’un premier recours, la Direction générale de l’environnement (DGE) s’était contentée de répondre aux copropriétaires mécontents que «le bruit émis par le ruisseau remis à ciel ouvert ne constitue pas une atteinte inadmissible à la tranquillité des riverains». Les personnes qui se sentaient lésées ont donc porté l'affaire en justice en exigeant que des évaluations acoustiques soient entamées pour démontrer les nuisances sonores du ruisseau. Le tribunal cantonal leur a donné raison. Les recourants proposent à la Direction générale de l'environnement soit d'enterrer le ruisseau, de réduire son diamètre ou même d'installer une paroi antibruit. (cru)