«Ce qui a été décidé est une honte»: des femmes occupent la place fédérale
Elles étaient des centaines à manifester à Berne, lundi vers midi, afin de s'opposer à la hausse de l'âge de la retraite. Le «oui» dimanche du peuple suisse constitue «un grand pas en arrière en matière d'égalité», ont-elles dénoncé.
Les Femmes socialistes et leurs co-présidentes, Tamara Funiciello et Martine Docourt, ont appelé à cette action sur la place de la gare. Il n'est pas anti-démocratique de manifester contre un résultat de votation, a lancé Tamara Funiciello à la foule. Ce qui est anti-démocratique, c'est plutôt que l'égalité inscrite depuis 40 ans dans la Constitution ne soit toujours pas appliquée.
Grève prévue le 14 juin 2023
«Les femmes portent cette société gratuitement», a poursuivi Tamara Funiciello. Les politiques ont visiblement oublié la dernière grande grève féministe de 2019 et ses revendications. Il est temps de leur rafraîchir la mémoire, a-t-elle ajouté.
«Nous ferons grève le 14 juin 2023», indiquait une banderole des manifestantes. «Nous sommes là, nous sommes bruyantes, parce que vous nous volez nos rentes», scandait la foule après l'intervention de Funiciello.
Pour la première fois depuis 25 ans, une grande réforme de l'AVS a été acceptée dimanche de justesse par le peuple suisse. Avec 50,6% de oui, il a été décidé d'augmenter l'âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans, et ainsi donc de l'aligner sur celui des hommes. En outre, dès 2024, la taxe sur la valeur ajoutée sera augmentée de 0,4 point de pourcentage, à 8,1% en faveur de l'AVS. (ats/mndl)