Un avocat, spécialiste de la protection des données, s'étonne que la justice zurichoise ne fasse pas preuve de transparence dans l'affaire de la fuite de données. Cela donne l'impression que les autorités veulent cacher l'affaire sous le tapis, estime-t-il.
Entre 2006 et 2012, un ancien prestataire informatique du département zurichois de la justice a omis d'effacer des données parfois sensibles sur des ordinateurs remplacés. Ces données seraient ensuite parvenues en mains criminelles ou clandestines, dans le milieu de la drogue et de la prostitution notamment.
Pour l'avocat Martin Steiger, diverses questions juridiques et politiques se posent, dit-il dans un entretien diffusé dimanche par le SonntagsBlick. S'il est avéré que le département de la justice, pour économiser de l'argent, a remis le matériel informatique sans contrat, il se pourrait que les obligations de diligence aient été violées, remarque-t-il. Et d'ajouter que:
Martin Steiger préconise de faire analyser l'affaire de manière indépendante et par quelqu'un d'un autre canton.
Une enquête pénale est en cours. Elle doit notamment établir la quantité et le type de données qui ont fuité. Le département de la justice a également mandaté une enquête administrative externe.
Selon le Blick, le Tages-Anzeiger et la radio-télévision alémanique SRF, des expertises psychiatriques sur des accusés, des listes de numéros de téléphone d'agents de police et des documents sur la planification du nouveau centre de police et de justice feraient partie des données en question. (sas/ats)