Los Angeles, Paris, Lausanne et désormais Zurich et Genève. Dans la ville de Calvin, la «Coordination étudiante Palestine» a annoncé une occupation de l'université dès mardi. Elle est soutenue dans sa démarche par la Conférence universitaire des associations d'étudiants (CUAE).
A l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich, des étudiants bloquent également un bâtiment pour protester en faveur des Palestiniens et de Gaza. Plusieurs d'entre eux ont déjà été évacués par la police.
Voici les informations qui nous viennent de l'Université de Genève (Unige):
Les étudiants disent se solidariser avec leurs camarades lausannois, que ce soit à l'université ou à l'Ecole polytechnique fédérale, notamment «avec l'association Poliquity qui a été suspendue par l'EFPL pour avoir osé parler de la Palestine, avec touxtes celleux qui se sont mobiliséexs (sic) au cours de ces dernières semaines dans les universités américaines, françaises et du monde entier».
Ils indiquent également qu'une assemblée aura lieu à 16h et que les journalistes seront invités à une conférence de presse, mercredi à 11h. Une liste de revendications a été publiée. Parmi elles, notamment:
Chef de la communication de l'Unige, Marco Cattaneo constatait en début d'après-midi, peu après le début de l'occupation, que le mouvement d'occupation est bien «structuré». «Là où ils sont installés, au milieu du hall, ils ne gênent pas la communauté universitaire. Ce sont des étudiants, avec des personnes référentes.»
Dans le hall d'Uni Mail pendent de grands drapeaux palestiniens. Une banderole clame «Free Palestine Stop Genocide. Une autre qui lui fait face reprend le slogan controversé «From the river to the sea, Palestine will be free».
Cecilia Marcela Baillet, experte indépendante des droits humains de la solidarité internationale, a prononcé des paroles d'encouragement dans le mégaphone qui sert à la fois de micro et d'enceinte aux occupants. «Leur engagement doit être soutenu, ils sont un exemple pour nous», dit-elle à watson.
A Zurich, les étudiants ont quitté leurs classes vers 11h30 pour organiser un sit-in, nous apprend le média en ligne Züri Today. On peut les voir notamment assis dans un hall avec une banderole «No tech for genocide» (Pas de technologie en faveur d'un génocide).
Les manifestants ont scandé «free Palestine» (libérez la Palestine) ou encore «nous sommes tous des enfants de Gaza». Ils ont accusé l'Union européenne et la Suisse de «financer la guerre d'Israël».
La manifestation n'aura toutefois pas duré aussi longtemps qu'à Lausanne, où les manifestations ont reçu l'autorisation de «camper» sur place plusieurs jours. La police zurichoise a amassé les fourgonnettes de police à l'extérieur de l'établissement et a lancé un ultimatum aux manifestants.
L'EPFZ a déposé une plainte pénale pour intrusion. Arrivée sur place, la police a donné cinq minutes aux manifestants pour quitter les lieux. Une partie d'entre eux est partie, mais une trentaine de militants ont décidé de rester. La police a entrepris leur évacuation de force.
(acu)