«On ne peut pas arrêter toute une société parce que des personnes refusent d’être soit testées, soit vaccinées». Voilà ce qu'a déclaré Didier Pittet devant les sénateurs de la commission des affaires sociales, en France. Il en a aussi profité pour prévenir sur les vagues à venir, rapporte Le Parisien.
Comme l'explique l'infectiologue, pour qu’un virus prenne le dessus sur les autres, il faut qu’il occupe plus de place, qu’il soit plus contagieux. La bonne nouvelle, c’est que les vaccins et l’immunité protègent contre ces derniers.
Ces deux éléments doivent être vus comme des armes de protection contre les variants. «Peut-être moins AstraZeneca que Moderna et Pfizer», admet toutefois Didier Pittet.
Et d'ajouter: «Le virus sent plus de résistance, a de plus en plus de capacité à se dire: Il faut que je change, sinon je meurs. C’est un instinct de survie, pas de l’intelligence. Les virus sont logistiquement bien faits pour s’adapter. Ce n’est pas une surprise et ça va continuer».
Le médecin prévient également: «Ce virus ne va jamais disparaître, il va apprendre et nous allons apprendre à vivre avec lui. On vit tous avec quatre grandes familles de coronavirus, avec lesquels nous sommes infectés dans l’enfance. À l’âge de 20 ans, presque 100 % d’entre nous avons acquis une protection contre ces quatre coronavirus.»
Le médecin suisse prédit par ailleurs que les enfants seront vaccinés lorsque «les données de sécurité nécessaires auront été recueillies».