Polestar est devenue une marque à part entière en 2018. L'année suivante, elle a lancé sa Polestar 2. Berline 100% électrique vouée à une diffusion plus large que ne fut celle de la Polestar 1 (coupé sportif plug-in hybride), elle a rapidement convaincu par des atouts indéniables. Elégante, techniquement avancée et performante, la quatre-portes électrique accueille – enfin ! – deux congénères à ses côtés dans la gamme. Déjà disponibles à la commande, le SUV familial Polestar 3 sera livré sur le marché suisse cet automne, alors que la Polestar 4 débarquera à la fin de cet été.
La Polestar 2 a ouvert la voie avec une approche scandinave du raffinement, résolument minimaliste, dans sa présentation intérieure en osant même l’intérieur «vegan», exempt de cuir. La Polestar 3 poursuit sur cette lancée en y apportant un biais un peu plus marqué vers le luxe.
L'habitacle utilise une plus grande variété de matériaux, dont le bois, le plastique, le métal et… du vrai cuir à l’origine traçable et respectueuse du bien-être animal. L’ensemble est très valorisant, inspirant à la fois la qualité et la solidité, tandis que les surfaces moussées et garnies sont flatteuses à l’œil comme au toucher. La Polestar 3 est aussi le premier modèle à utiliser des biocomposites à base de fibre de lin mis au point et fabriqués par l’entreprise fribourgeoise BComp.
Cette alternative durable aux plastiques confère à l'habitacle de la distinction et un aspect haut de gamme, sans déroger aux exigences de solidité et de contraintes mécaniques pour les pièces utilisées dans la structure de l’ameublement.
Côté technologique, l’écran de 14,5 pouces juché sur la planche de bord en guise de console centrale officie comme centre névralgique de l’auto. L’interface repose sur le système d’exploitation Android Automotive avec intégration Google – certainement l’un des meilleurs systèmes d’infodivertissement à ce jour – alors que le hardware s’appuie sur la plateforme Qualcomm Snapdragon.
Face au conducteur, un écran de 9 pouces solidaire de la colonne de direction indique au conducteur les infos essentielles à la conduite. Il s’associe à l’affichage tête haute. Enfin, pour le divertissement, le système audio a été confié à Bowers and Wilkins; constitué de 25 haut-parleurs et Dolby Atmos, il devrait ravir les mélomanes.
La Polestar 3 s’affiche donc comme le SUV familial par excellence avec quelques atours sportifs et brillant par une polyvalence de tous les instants. Son empattement de 2,98 m (pour 4,90 m de longueur totale) permet aisément d’accueillir cinq passagers qui profitent d’un plancher plat.
Sous le capot, deux puissances de moteur sont proposées, toutes deux en traction intégrale (deux moteurs). D’un côté la version «Long Range Dual Motor» avec une puissance de 489 ch/840 Nm pour une autonomie de 631 km (WLTP) et de l’autre celle équipée du «Pack Performance» avec 517 ch/910 Nm pour 561 km d’autonomie (WLTP).
Les tarifs débutent à 85'800.- francs pour la «Long Range Dual Motor» et 92'800.- francs pour la «Long Range Dual Motor avec Pack Performance».
De son côté, et bien qu’affublée du «4» qui sous-entendrait une taille plus grande que la «3», la Polestar 4 est plus compacte, à l’extérieur tout du moins, avec 4,84 m. En revanche, l’empattement flirte avec les 3 m (2,999 m).
Elle reprend en revanche l’avantage sur sa motorisation de pointe, aux velléités résolument sportives: équipée de deux moteurs, la Polestar 4 développe 544 ch/686 Nm et devient la Polestar la plus puissante de la gamme, abattant le 0 à 100 km/h en 3,8 s. Le modèle d’accès se contente d’un seul moteur, de 272 ch/343 Nm, pour un 0 à 100 km/h en 7.1 s. Les autonomies vont de 590 km pour la «Dual Motor» à 620 km pour la «Single Motor».
Sur le plan du style, la Polestar 4 se trouve à la croisée des chemins entre un SUV coupé et une berline surélevée à hayon. Avec une ligne de toit fuyante, les designers ont opté pour une solution originale afin de garantir aux passagers arrière une habitabilité optimale. En supprimant purement et simplement la lunette arrière, il a été possible de reculer derrière la tête des occupants la traverse de toit servant aussi d’ancrage pour l’ouverture du hayon ainsi que prolonger la longueur du toit panoramique. Fallait y penser!
Le conducteur dispose toujours d’un rétroviseur intérieur. Mais l’image provient de la caméra située à l’arrière. Si la vision est déroutante aux premières utilisations, elle offre l’avantage de disposer d’un angle de vue plus large qu’avec un rétroviseur conventionnel. A l’intérieur, le niveau de qualité et de finition de la Polestar 4 est équivalent à la Polestar 3. Notons en outre la présence de sièges arrière à l’inclinaison réglable.
Les tarifs de la Polestar 4 débutent à 62'900.- francs pour la «Single Motor» et 70'900.- francs pour la «Dual Motor».
Après le lancement réussi de sa Polestar 2, la marque suédoise affirme donc, avec les 3 et 4, son identité et son positionnement haut de gamme, tout en développant son catalogue amené à recevoir les Polestar 5 et 6 dans les mois à venir. La gamme au complet assoira la marque sino-suédoise parmi les grands aux côtés d’Audi, BMW, Mercedes-Benz et – surtout – Tesla. Une belle proposition, faite de technologie, nouveaux matériaux et design scandinave alliant luxe et sobriété, qui devrait assurément faire mouche.