Publier sur les réseaux sociaux des photos de personnes impliquées dans des opérations de police est une pratique courante aux Etats-Unis. Cela est devenu plus difficile en Californie, où une loi entrée en vigueur le 1er janvier interdit de montrer le visage des gens arrêtés.
Fermement décidée à continuer d'honorer cette tradition, la police de la ville de Murrieta, dans le sud de la Californie, a trouvé une drôle d'astuce. Elle a eu d'idée de cacher les visages des délinquants présumés non pas en les floutant, mais les masquant avec... une tête de Lego. Oui. Des mugshots remplis de crânes jaunes ont donc commencé à pulluler sur ses pages Facebook et Instagram.
Et le résultat est assez troublant, les personnes immortalisées étant involontairement et bizarrement expressives:
Le département de police de Murrieta «est fier de sa transparence vis-à-vis de la communauté, mais il respecte également les droits et les protections de chacun, conformément à la loi», s'enorgueillit-il dans une publication Facebook, censée expliquer son choix inhabituel.
Dommage que cela ne dise pas pourquoi leur choix s'est porté sur les célèbres bonhommes en plastique. Le mystère reste donc entier, mais la publication a eu un autre effet: le lendemain, Lego a contacté les policiers californiens. L'entreprise danoise leur a «respectueusement demandé de ne pas utiliser sa propriété intellectuelle dans notre contenu sur les médias sociaux», affirme l'un d'eux, à Associated Press.
Autrement dit, Lego a demandé à la police de Murrieta d'arrêter. Ce qu'elle a fait. Mais pas de panique: «Nous explorons actuellement d'autres méthodes pour continuer à publier notre contenu d'une manière qui soit attrayante et intéressante pour nos lecteurs», rassure le policier.
Qui sera choisi pour remplacer Lego? Heureusement, l'entreprise de jouets peut compter sur beaucoup de concurrents: Brickeconomy, Brickset, Toypro, ou encore Rebrickable en sont quelques-uns. Et, contrairement à Lego, ils pourraient peut-être apprécier un petit coup de pub. (asi)
