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Notre avis sur «Indiana Jones et le Cadran de la Destinée»

Notre avis sur Indiana Jones et le Cadran de la Destinée avec Harrison Ford
La scène d'ouverture d'Indiana Jones et le Cadran de la Destinée où apparait un Harrison Ford rajeuni est véritablement le moment fort du film. Image: Disney

La dernière croisade d'Indiana Jones est un bel adieu

Le plus célèbre des archéologues sort de sa retraite pour un dernier coup de fouet. Indiana Jones et le Cadran de la Destinée est-il la conclusion en beauté d'une saga mythique ou le volet de trop?
29.06.2023, 19:2619.01.2024, 16:34
Sainath Bovay
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Indiana Jones est une icône du cinéma hollywoodien, un monument de pop culture apparue pour la première fois en 1981 dans Les Aventuriers de l'Arche Perdue. Imaginé par George Lucas dans les années 70, le père de Star Wars rêvait d'un scientifique qui aurait le charisme d'Humphrey Bogart dans Le Trésor de la Sierra Madre (1948), vivant des aventures teintées de surnaturel à l'instar de… Tintin, le célèbre reporter du Petit XXe crée par Hergé.

C'est en 1979, alors que George Lucas et Steven Spielberg se retrouvent en vacances sur une plage d'Hawaï, que la lumière fût. Steven Spielberg, dépité à l'époque par l'échec de son film 1941, est alors boudé par le public. Il pense à réaliser un opus de James Bond pour se relancer. Ce à quoi Lucas lui répond: « J’ai mieux !», et lui évoque le scénario de Les Aventuriers de l’Arche perdue.

C'est ainsi qu'entre 1981 et 1989, Indiana Jones deviendra le héros d'enfance de toute une génération, au point que certains des meilleurs archéologues du monde disent aujourd'hui que le personnage a suscité leur intérêt initial. 40 ans plus tard, avec une quatrième aventure en 2008, l'aventurier septuagénaire se voit désormais une relique qui aura bientôt sa place dans un musée après un dernier tour de piste: Indiana Jones et le Cadran de la Destinée.

La bande-annonce:

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L'aventure avec un grand «A»

Premier long métrage de la saga à ne pas être réalisé par Steven Spielberg, ce cinquième opus, chapeauté par James Mangold (Le Man 66, Logan, Walk The Line), s'efforce de respecter au mieux le cahier des charges propre aux aventures du professeur Henry Jones Jr., dit «Indiana» (Indiana était le nom du chien familial): une relique mystérieuse, des coups de poing, des explosions, des courses-poursuites et de vilains nazis qui veulent changer le monde.

Notre avis sur Indiana Jones et le Cadran de la Destinée
S'il y a bien deux choses qu'Indiana Jones déteste, ce sont les serpents et les nazis (pléonasme).Image: Disney

Un cahier des charges que l'introduction, d'une vingtaine de minutes, concentre dans une séquence d'ouverture démentielle se déroulant durant la même époque que le premier volet, en 1944, avec un Harrison Ford numériquement rajeuni et étonnement bien réussi. Une séquence d'ouverture impressionnante, toujours importante dans les films de la saga, qui met cette fois en scène sa propre nostalgie dans un château infesté de Nazis.

Dès les premières minutes, James Mangold parvient haut la main à reprendre le flambeau de Steven Spielberg en respectant l’esprit tout en faisant valoir sa propre vision. Ce flash-back, qui sert l'histoire, est terriblement satisfaisant pour le spectateur, au point qu'il est difficile de ne pas avoir un pincement au coeur lorsque l'histoire prend place 25 ans plus tard, et qu'apparaît un Harrison Ford vieillissant malgré sa grand-forme physique.

Nous sommes donc en 1969, l'homme a marché sur la lune, les regards sont tournés vers l'avenir et l'archéologie ne passionne guère les étudiants du professeur Jones qui donne ses derniers cours avant une retraite bien méritée. Comme tant d'ainés, il est désormais dépassé par une jeunesse qu'il ne comprend pas et vit dans la solitude. Un quotidien qui sera troublé par l'apparition de sa fillieule Helena, campée par la piquante Phoebe Waller-Bridge (Fleabag), cherchant à mettre la main sur le Cadran d'Archimède, relique que son père et Indy ont découverte en 1944.

Notre avis sur Indiana Jones et le Cadran de la Destinée
Le personnage d'Helena Shaw (Phoebe Waller-Bridge) est la grande réussite du film.Image: Disney

Une relique aux pouvoirs mystérieux que convoite également un ancien nazi débauché par les Américains durant la course à la lune: le docteur Schmidt, interprété par Mads Mikkelsen (Drunk), toujours à l'aise dans les rôles du méchant. Ainsi, comme dans tout bon Indiana Jones, le film sera une course à travers le globe, ponctuée de scènes d'actions, de trahisons et de découvertes passant de New York à Tanger, ou encore Syracuse.

À la recherche du temps perdu

Si ce cinquième volet d'Indiana Jones surfe inévitablement sur la nostalgie et les références (émouvantes) aux anciens films, il aborde avant tout des thématiques sur le passé, l’héritage - qu'il soit historique ou familial - et rentre dans une continuité cohérente par rapport aux autres aventures d'Indiana Jones.

Notre avis sur Indiana Jones et le Cadran de la Destinée
Indy sera aussi accompagné de Teddy, joué par l'acteur français Ethann Isidore.Image: Disney

Le film n'est pas exempt de défauts, certains effets spéciaux sont un peu trop visibles et le rythme, inégal sur les 2h22 que dure le métrage, est plombé par des séquences parfois trop longues, et d'autres, trop peu exploitées. Néanmoins, Indiana Jones et le Cadran de la Destinée est un film avec du cœur et des scènes de bravoure à l'ancienne, notamment durant cette poursuite à cheval lors de la parade d'Apollo 11 à New York, fort d'un symbolisme où Indy apparaît comme un cowboy déambulant dans un mode moderne auquel il n’appartient plus.

L'autre grande réussite du film est le personnage d'Helena Shaw. La relation entre Indy et sa filleule bénéficie d'une excellente écriture, qui n'est pas sans rappeler les films précédents dans leur mordant, entre affection et rivalité. Un personnage féminin dénué de «love interest» et dont l'intelligence, l'humour et la fougue pourraient faire d'elle la digne héritière et successeur de la saga Indiana Jones.

Bien évidemment, Indiana Jones et le Cadran de la Destinée ne serait pas un Indiana Jones s'il ne comportait pas sa séquence qui plonge le film dans le surnaturel et le fantastique. Un moment risqué pour le spectateur qui peut rester totalement hermétique à ce virage, comme ce fut le cas pour Ie volet précédant: Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal. Néanmoins, sans en dire plus, cette séquence, sert le discours du film et lui offre la meilleure résolution possible, celle d'un vieil homme qui n'a plus besoin de regarder vers le passé et qui peut désormais se consacrer enfin au présent.

Si le film, comme le précédent, n'est évidemment pas à la hauteur des trois premiers puisqu'il s'en dissocie inévitablement par l'âge avancé de son interprète, il n'en est pas moins une conclusion réussie et méritée pour l'archéologue au chapeau, offrant au spectateur un très bon film d'aventure comme on n'en a pas fait depuis.... Indiana Jones.

Indiana Jones et le Cadran de la Destinée est sorti sur les écrans romands le 28 juin 2023.

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