Quand la saison 1 de Buying Beverly Hills est sortie, on ne pouvait s'empêcher de la comparer à une autre télé-réalité d'agents immobiliers à Los Angeles: Selling Sunset. Force était de constater qu'il s'agissait d'une version soft. D'abord parce qu'il n'y avait pas de fortes têtes comme Christine Quinn mais aussi parce qu'il n'y avait pas tant de dramas. Tout était plus sérieux. On avait presque l'impression que les agents et agentes immobilières travaillaient pour de vrai. Pas de tenues néon assorties aux ongles, pas de plans en slow-motion des brokers sortant de leur Range Rover comme si c'était eux qui allaient acheter une maison à 65 millions de dollars et pas de journées portes ouvertes Burger & Botox. Bref, c'était gentillet.
Avec la saison 2 sortie le 22 mars sur Netflix, on espérait un peu de piquant, mais finalement, c'était aussi ennuyeux qu'un plan de travail en granit. Heureusement que Mauricio Umansky, le big boss de The Agency et accessoirement mari de Kyle Richards, star des Real Housewives de Beverly Hills, annonce son divorce au tout début de la saison. Il est assis à une table avec ses filles Farrah, Alexia et Sophia et il leur dit: «J'ai passé 26 ans extraordinaires avec votre mère.» Les filles pleurent. On se dit qu'on plonge la tête la première dans le mélodrame et là, on voit apparaitre sur l'écran: «Six mois plus tôt». On revient donc en arrière où pendant 10 épisodes, on assiste surtout à des chamailleries de bureau si plates que même dans les locaux de watson, il y a plus d'embrouilles.
Et si certaines disputes entre agents semblent mises en scène, Mauricio, lui, a l'air plus humain et plus vrai sur sa vie privée que les jumeaux Oppenheimer, les big boss dans Selling Sunset, qui, eux, ressemblent à des cyborgs.
On ne regarde pas cette télé-réalité pour voir des agents immobiliers dire que le terrazzo, c'est «amazing» et que l'escalier de cette maison est «sexy». On veut visiter de la baraque qu'on ne pourra jamais s'offrir. Malheureusement, même cette promesse n'est pas tenue. On voit trop souvent les mêmes biens, des cubes qui se ressemblent tous. Même dans L'agence: l'immobilier de luxe en famille, la version française de cette télé-réalité, les propriétés sont beaucoup plus excitantes.
Même le style de vie des agents ne fait pas rêver. Dans Buying Beverly Hills, on voit des commissions mirobolantes et pourtant les filles Umansky ont l'air de s'habiller chez Bershka et Pimkie.
Heureusement tout de même qu'Alexia et Sophia sont là pour apporter un peu d'humour. La troisième sœur Farrah apparaît plus réservée et cette saison, on ne voit rien de sa vie privée. Celle-ci, pourtant, nous intéresse puisque depuis que son petit ami l'a demandée en mariage à la fin de la saison 1, il y a de l'eau dans le gaz. On veut du dramaaaa!
À ce stade de l'histoire de la télé-réalité immobilière, on a vu assez de piscines à débordement et de journées portes ouvertes pour ne plus être impressionné. Il est peut-être temps de se renouveler ou de changer de biotope. Buying Dubai serait, par exemple, une émission intéressante. Dans cette ville, les maisons et les immeubles poussent comme des champignons et ils ont une autre vision du luxe. Netflix, on pose ça là.