Comme chaque fin d'année, chacun y va de sa meilleure série. A force d'écumer les plateformes telles que Netflix, Prime, Apple TV+, Canal+, Disney+... nous aussi, il fallait bien qu'on dégote les meilleures productions estampillées 2023.
Comme l'an passé, nous avons mis en place notre système de vote de dernière génération pour vous dresser notre bilan sériel. Et le vainqueur est...
Notre grand vainqueur est la série Netflix La Chute de la maison Usher. Mike Flanagan a encore frappé et offert un spectacle détonnant; le récit tentaculaire de cette dynastie familiale, inspiré par les écrits d’Edgar Allan Poe, crie à la mort et à la décadence. Les désirs de grandeur, l'avarice et la luxure (tiens, tiens) définissent la lignée Usher - des âmes corrompues par l'appât du gain. Un sacré morceau qui a convaincu l'ensemble de la rédaction de le placer tout en haut de notre classement.
La série produite par A24 et diffusée sur Netflix a fait un tabac, du côté de la critique comme du public. Un klaxon, un échange de noms d'oiseaux et une course folle pour assouvir cette soif de vengeance, et patatras, tout s'emballe. Les proportions commencent à devenir énormes, incontrôlables. Tendu, audacieux, loufoque, Acharnés est notre deuxième choix.
Une diplomate américaine, Kate Wyler (Keri Russell), est envoyée à Londres pour endosser le rôle d'ambassadrice des Etats-Unis au Royaume-Uni. Une crise majeure couve et tout peut partir à vau-l'eau.
Un équilibre fragile, où il est question d'une femme de pouvoir qui doit payer le prix pour garder sa place, coûte que coûte. La créatrice Debora Cahn réussit une œuvre solide grâce à un savant mélange drolatique et politique, jouant des codes démocratiques.
Succession c'est surtout un ensemble. Surtout, c'est une réussite totale sur plusieurs saisons; une série qui n'a pas arrêté de prendre en densité et en qualité. Et cette dernière saison se termine en apothéose pour ces sybarites qui sont parfois déconnectés dans un emballement médiatico-familial permanent.
Une intrigue très bien construite, excellente dans le genre série survivaliste bien torchée. La série événement The Last of Us a fait mouche grâce à sa maîtrise narrative, essorant, bouleversant le spectateur tout au long de cette première saison rondement menée.
Plus de 5 saisons dans le baluchon, mais une série comique qui continue à faire s'esclaffer des fans toujours fidèles devant leur écran. Le casting toujours subtil et fou nage dans cette folie décalée qui fait toujours très plaisir à visionner.
Peut-être l'une des meilleures séries SF de l'année. Silo est un thriller noir dans un univers dystopique, plongeant dans une société vivant autour d'un silo, où s'instaurent des règles définies. Personne ne sort, sauf si vous décidez de rompre avec la communauté et partir dans un décor dit irrespirable. Les personnes qui décident de s'en aller perdent la vie tour à tour. Est-ce réel ou pas? La série va exploiter les moindres parcelles psychologiques pour capter le spectateur. Le récit ne compte pas sur des scènes d'action grandiloquentes, privilégiant les conflits et les dialogues entre les personnages. Rebecca Ferguson est absolument géniale.
La série phénomène a réussi à se dessiner une réelle place dans la culture pop et à faire frémir des aficionados sur Netflix. Otis, Maeve et les autres ont fermé le livre avec cette quatrième saison qui a surfé sur la bienveillance qui reposait surtout sur son casting électrisant.
Pour ceux qui ne veulent toujours pas l'admettre, The Morning Show persiste et signe dans une très bonne troisième saison, appuyant un peu plus son statut de série incontournable dans le paysage du streaming. Une troisième saison qui réussit à faire oublier Steve Carell, et à intégrer de nouveaux personnages qui insufflent une réelle plus-value. Une excellente saison.
Le regretté (et fantasque) entrepreneur a hérité de sa série. Netflix ne s'est pas moqué du personnage et lui a offert une fresque très solide. Une partie de cette réussite revient à Laurent Lafitte, qui se glisse dans les pompes de Bernard Tapie avec brio, en cabotinant un poil.
Dans ce grand marasme politico-sportif, Tapie n'est pas une hagiographie, ni le portrait d'un escroc, mais bien celui d'un gamin qui rêvait grand et qui a persévéré adulte. Son éternelle soif de pouvoir est densifiée par ce rythme bien distillé sur ces sept épisodes, bourrés de punchlines, de moments de comédie, qui dépeignent ce bonimenteur.