Comme Google et Meta (Facebook) la semaine dernière, Amazon a nettement surpassé les attentes du marché au deuxième trimestre. Ce grâce notamment à une forte reprise des ventes en ligne en Amérique du Nord.
Ces deux chiffres, en nette progression sur un an, ressortent aussi bien supérieurs aux propres prévisions du groupe.
L'action de la société gagnait près de 7% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de Wall Street. En Amérique du Nord, la plateforme de commerce en ligne a vu ses recettes progresser de 11% à 82.5 milliards de dollars, dont elle a dégagé 3,2 milliards de bénéfice opérationnel, au lieu d'une perte de plusieurs centaines de millions à la même période l'année dernière.
AWS, la branche de cloud (informatique à distance) de l'entreprise, a réalisé 22 milliards de dollars de revenus (+12%), mais seulement 5,4 milliards de bénéfice opérationnel, un chiffre inférieur à celui de l'année dernière:
Le PDG a précisé qu'Amazon avait déployé de nouveaux outils d'intelligence artificielle (IA) dite générative pour permettre aux entreprises d'entraîner leurs propres modèles de langage, ces programmes informatiques sur lesquels sont basés les logiciels conversationnels comme ChatGPT.
Au premier trimestre, les recettes tirées du cloud, via la filiale dédiée Amazon Web Services (AWS), et de la publicité avaient compensé la croissance nulle des ventes en ligne, qui piétinaient depuis plus d'un an:
Sur la période d'avril à juin, Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) a réalisé son premier trimestre avec une croissance à deux chiffres du chiffre d'affaires depuis la fin 2021. Ses revenus (32 milliards de dollars) et profits (7,8 milliards), meilleurs que prévu, ont ravi Wall Street.
Alphabet (Google) a aussi fait plaisir au marché, notamment grâce à son activité de cloud (informatique à distance), dont le chiffre d'affaires a progressé de 27% en un an, à 8 milliards de dollars, après avoir réalisé son premier bénéfice opérationnel au trimestre précédent.
Les deux mastodontes de la publicité numérique peuvent ainsi investir de plus belle dans l'intelligence artificielle dite générative, au centre de toutes les discussions dans la Silicon Valley depuis le lancement phénoménal de ChatGPT en fin d'année dernière.
Microsoft mène la course grâce à ses investissements de longue date dans OpenAI, mais toutes ses rivales ont entrepris de déployer rapidement de nouveaux outils d'IA et d'IA générative, sur leurs plateformes de cloud, services en ligne et logiciels de bureautique et de collaboration. (ats/jch)