Les bénéfices records enregistrés par les géants pétroliers britannique et français font suite à la flambée des prix du pétrole. Shell a dévoilé jeudi un bénéfice net part du groupe à 18 milliards de dollars tandis que Totalénergies a plus que doublé son bénéfice net au deuxième trimestre, à 5,7 milliards de dollars (5,5 millions de francs). Cet envol fait suite à la flambée des cours des hydrocarbures.
Le Britannique Shell «a enregistré au deuxième trimestre de solides résultats financiers», s'est félicité le directeur général Ben van Beurden dans une vidéo publiée sur le site internet du groupe. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net ajusté ressort à 11,5 milliards de dollars, doublé sur un an.
Mais «avec des marchés de l'énergie volatils, des turbulences économiques et le besoin continu d'agir pour lutter contre le changement climatique, 2022 continue de présenter des défis pour les consommateurs, les gouvernements et les entreprises», a-t-il prévenu.
Quant à Totalénergies, le PDG du groupe français Patrick Pouyanné a déclaré dans un communiqué que «les effets de l'invasion de l'Ukraine par la Russie sur les marchés énergétiques se sont poursuivis au deuxième trimestre, les prix du pétrole dépassant les 110 dollars le baril en moyenne sur le trimestre».
En France, les bénéfices de Total ont alimenté un débat sur l'opportunité de les taxer. L'Assemblée nationale a toutefois rejeté de peu samedi l'idée d'une taxe sur les «superprofits» ou «bénéfices exceptionnels» des grandes multinationales - notamment pétrolières. Le groupe a décidé de mettre en place une remise de 20 centimes par litre de carburant à la pompe à partir de septembre.
Face aux profits des majors pétrolières, dont Shell, Londres avait annoncé en mai une taxe exceptionnelle sur le secteur de l'énergie, pour aider en partie à financer les aides gouvernementales aux ménages les plus modestes face à la crise du coût de la vie. (ats/sia)