L’une des plus anciennes filiales de la multinationale s’apprête à passer sous giron allemand. Laquelle a choisi Düsseldorf pour superviser les opérations en Allemagne, Autriche et Suisse. Le changement entrera en vigueur au 1er janvier 2023.
Motif invoqué de cette réorganisation? Une «numérisation accrue des services de vente», pour répondre à des exigences de compétitivité. Cette évolution permettrait de coller au plus près des besoins des clients, selon la multinationale dans un communiqué de presse diffusé mardi matin et relayé par Le Temps.
Conséquence: un poste sur cinq est menacé sur sol helvétique. Toutefois, aucune information n’a été donnée sur l’impact de cette nouvelle organisation sur Genève, ni à Zurich, les deux sites de l’Oréal Suisse. A priori, ils seront conservés pour les équipes d’activation locale. L'Oréal, qui ne possède aucun site de production sur le territoire helvétique, compte, selon son site internet, 380 collaborateurs.
Selon une source interne contactée par Le Temps, le franc fort n’aurait aucun rôle dans cette décision que le groupe a prise dans le cadre d’une nouvelle stratégie de «cluster» déployée partout en Europe et dans le monde.
Il s’agit de regrouper des pays au sein de centres d’expertise régionaux. Et, explique le groupe, de mieux faire face à la concurrence démultipliée par la montée en puissance du commerce digital.
La nouvelle tombe après que le groupe a publié le 28 juillet dernier, une croissance à deux chiffres de son chiffre d’affaires (18,36 milliards d’euros, soit +13,9% à taux de change constants) sur le premier semestre 2022, en Europe notamment (+14,3%). Ce qui en fait, encore et toujours, l'un des titres préférés des analystes, qui continuent de le conseiller à l'achat. (mbr)