En janvier, l'indice PMI PME s'est enfoncé à 40,7 points, contre 50,9 le mois précédent, passant nettement sous le seuil de croissance de 50. Il s'inscrit en-dessous des prévisions des économistes qui l'attendaient entre 44,0 et 45,2 points dans l'industrie (corrigé des variations saisonnières).
Moins volatile, la moyenne trimestrielle a aussi reculé, passant de 47,6 points en décembre à 46,1 points.
«La progression étonnamment forte de la production en décembre n'a été qu'un feu de paille», observe la banque coopérative saint-galloise qui n'entrevoit toujours pas de retournement de tendance dans un proche avenir.
La composante production de l'indice a chuté de 56,1 points à 37,7 points. Plus de 40% des PME interrogées ont signalé un recul du volume de la production et seulement 15% une hausse, est-il précisé.
A cela s'ajoute un «dangereux repli des carnets de commande», lié à un déficit d'affaires nouvelles avec des clients étrangers, poursuit Raiffeisen. La composante PMI des carnets de commande a ainsi plongé à 37,2 points en janvier, contre 48,8 précédemment.
Cette sous-utilisation des capacités de production a inévitablement des conséquences sur le marché du travail, avec de plus en plus d'entreprises qui recourent au chômage partiel. Y compris dans les grandes industries comme celles de machines, de l'industrie électrique et de la métallurgie, jusqu'à présent préservées. D'autres entreprises sont poussées à limoger, écrit la banque.
La composante emploi de l'indice PMI est ainsi passée de 55,6 à 45,9 points, faisant chuter la moyenne trimestrielle de 49,5 à 48,7 points. (awp/ats/svp)