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Nestlé sous pression pour sa «sur-dépendance» aux «moins sains»

Nestlé sous pression pour sa «sur-dépendance» aux aliments «moins sains»

Nestlé sera confronté à ses actionnaires lors de son assemblée générale annuelle jeudi, sous pression d'une ONG et d'investisseurs pour améliorer ses produits sains.
18.04.2024, 15:35
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Le géant suisse de l'agroalimentaire Nestlé va devoir répondre de sa stratégie sur les aliments sains devants ses actionnaires lors de son assemblée générale annuelle jeudi, une ONG soutenue par des investisseurs ayant exigé un vote pour le forcer à faire plus d'efforts.

L'ONG ShareAction, qui milite en faveur de l'investissement responsable, a déposé une résolution concernant la part des aliments sains dans son chiffre d'affaires avec l'appui des sociétés de gestion d'actifs Legal and General Investment Management, Candriam et La Francaise Asset Management.

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ShareAction a présenté une résolution sur la part des aliments sains dans les revenus de Nestlé, soutenue par des sociétés de gestion d'actifs.Image: keystone

Quelles sont les revendications de l'ONG?

«Nestlé est la plus grande entreprise alimentaire dans le monde et a une influence énorme sur le régime alimentaire de milliards de gens à travers les produits qu'elle fabrique, promeut et nous vend», a souligné cette ONG dans un communiqué publié mi-mars lors du dépôt de cette résolution qui doit être débattue lors de l'assemblée générale qui se tient à proximité de Lausanne.

Mais «sa sur-dépendance» à l'égard d'aliments «moins sains» pose un risque pour sa réputation, a fait valoir l'ONG, qui affirme que «les trois quarts» du chiffre d'affaires du groupe dépend des produits contenant des niveaux élevés de sel, de sucre et de gras.

Faire croître la part des aliments les plus nutritifs

En septembre, le groupe propriétaire des dosettes de café Nespresso, bouillons Maggi ou barres chocolatées KitKat s'était fixé pour objectif de faire croître la part des aliments les plus nutritifs dans son chiffre d'affaires de 50% d'ici 2030.

Les aliments pour bébé, qui sont soumis à réglementation stricte, et les produits pour animaux de compagnie, ne sont pas inclus dans le calcul, avait précisé le groupe, qui avait souligné qu'il était le premier dans le secteur à avoir divulgué la valeur nutritionnelle de tout son portefeuille de produits.

Mais cet objectif inclut des produits comme le café, «qui n'a pas de valeur nutritionnelle», observe ShareAction, soulignant qu'il peut suffire pour l'atteindre de «simplement vendre plus de café». L'ONG exige donc un vote pour contraindre le groupe a être plus précis.

Le groupe est secoué par des scandales

La fondation Ethos, qui représente des caisses de retraites en Suisse, et l'organisation actionnariale suisse Actares ont appelé à voter en faveur de cette résolution.

Cette pression des actionnaires autour des aliments sains survient alors que le groupe a été secoué en France par le scandale des pizzas contaminées Buitoni, puis par le scandale des traitements de désinfection de l'eau en bouteille, interdits pour les eaux minérales. (jah/ats)

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