Sur les trois premiers mois de l'année, Disney a perdu quatre millions d'abonnés à Disney+ en net, pour descendre à 157,8 millions en fin de période, alors que les analystes voyaient cet indicateur progresser, au-delà de 163 millions. C'est le second trimestre de recul pour les abonnés à Disney+.
La trajectoire contraste avec celle de son grand rival dans la vidéo en ligne, Netflix, qui reste sur trois trimestres de croissance d'affilée. Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street, l'action du groupe perdait plus de 4%.
La contraction du portefeuille d'abonnés à Disney+ tient surtout à une baisse de 8% en Inde, où la déclinaison du service, baptisée Hotstar, pèse quasiment un tiers du total mondial. Mais le géant du divertissement a aussi constaté un recul, léger (-1%), en Amérique du Nord.
Parallèlement, Disney a néanmoins vu le revenu moyen par abonnement augmenter de 13%, principalement du fait de relèvements tarifaires. L'activité de streaming reste déficitaire, mais a continué à réduire ses pertes sur le trimestre.
Lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, le directeur général, Bob Iger, s'est dit «incroyablement optimiste» quant au potentiel que présente le streaming en termes de revenus publicitaires.
Disney a lancé aux Etats-Unis, en décembre, une offre incluant des messages publicitaires, à un prix inférieur à son tarif de base. Il prévoit de proposer cette formule en Europe d'ici la fin de l'année.
Bob Iger a aussi plaidé pour davantage d'orthodoxie financière dans la production audiovisuelle du groupe pour les plateformes:
Au lancement de Disney+, en novembre 2019, «nous voulions submerger cet espace avec le plus de contenu possible pour gagner le maximum d'abonnés», a expliqué le directeur général. Mais «nous avons réalisé que nous produisions beaucoup de contenus qui ne nourrissaient pas forcément la croissance». (ats)