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Les militants passeront une nuit de plus à l'Unil et à l'Unige

Les militants passeront une nuit de plus à l'Unil et à l'Unige

epa11325064 Pro-Palestinian students occupy part of the SG building of the Swiss Federal Institute of Technology of Lausanne (EPFL) in Lausanne, Switzerland, 07 May 2024. After the UNIL (University of ...
Des étudiants pro-palestiniens occupent une partie du bâtiment SG de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).Keystone
Les étudiants pro-palestiniens continuent à occuper les deux universités romandes et ils vont passer une deuxième nuit sur place.
08.05.2024, 19:2708.05.2024, 23:20
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La mobilisation estudiantine contre la guerre à Gaza se poursuit mercredi sur certains campus de Suisse romande. La Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) observe avec inquiétude une dégradation de l'ambiance dans les établissements concernés.

A Genève, des représentants des étudiants propalestiniens qui occupent depuis mardi le hall d'UniMail ont rencontré des membres du rectorat de l'Université de Genève (Unige) mercredi. Les manifestants ont obtenu le droit de dormir une nuit de plus sur place.

L'entretien avec le rectorat a été qualifié de constructif par une étudiante du mouvement. Il a été proposé à trois membres de la Coordination étudiante pour la Palestine-Unige (CEP-Unige) de participer, jeudi, à un conseil scientifique qui doit discuter du rôle de l'université dans les débats publics en général.

Banderole polémique maintenue

Le professeur Frédéric Esposito, du Global Studies Institue, propulsé comme médiateur entre le rectorat et les étudiants protestataires dans cette affaire, a relevé que la rencontre de mercredi entre les deux parties a permis à chacun d'exposer ses positions.

Selon ce dernier, un point de la discussion a porté sur une banderole noire accrochée à UniMail par les étudiants propalestiniens sur laquelle figure la phrase «from the river to the sea, Palestine will be free». Aux yeux de certains, ce message peut être interprété comme un refus à l'Etat d'Israël d'exister.

La banderole controversée

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image: watson

La phrase fait polémique, car elle est utilisée par des groupes antisémites, a noté M. Esposito. Le rectorat aurait voulu que la banderole soit retirée. Mais la CEP-UNIGE a promis une clarification sur le thème, a ajouté le professeur. Une contextualisation et des explications seront fournies à travers un QR code et un flyer.

Le rectorat s'est dit satisfait pour l'instant de cette explication. La banderole restera donc en place jusqu'à nouvel avis.

Discussions à l'UNIL

Sur les campus lausannois, seule l'occupation à l'Université de Lausanne (UNIL), où le mouvement avait débuté jeudi dernier, est toujours en cours. Des discussions entre étudiants et direction étaient en cours mercredi, avec une possible annonce en fin de journée sur l'état de la situation.

Du côté de l'EPFL, l'occupation des manifestants a été levée mardi vers 17h30. Des discussions sur leurs revendications étaient prévues en fin de journée avec la direction, avec là aussi une possible annonce en début de soirée.

Inquiétudes de la FSCI

La poursuite des manifestations pro-palestiniennes inquiète la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI). «Les universités sont des institutions démocratiques dans lesquelles des débats ouverts devraient être cultivés», a déclaré mercredi la FSCI:

«Les voix fortes des protestataires portent toutefois des traits idéologiques radicalisés. Elles donnent l'impression que tous les étudiants partagent leurs positions, ce qui n'est «certainement pas la vérité.»

Des ultimatums et des exigences extrêmement unilatérales sont posés et les personnes pensant différemment sont intimidées, poursuit le secrétaire général de la FSCI Jonathan Kreutner. Pour les étudiants juifs, l'université n'offre plus de cadre protégé.

La question se pose donc maintenant de savoir si les protestations, en particulier à l'Université de Lausanne, sont couvertes par les valeurs d'une université et doivent être tolérées. Il ne doit y avoir aucune tolérance pour les débordements antisémites dépassant clairement les limites, comme le slogan «From the River to the Sea».

D'une manière générale, il appartient au corps enseignant de prendre ses responsabilités, souligne le secrétaire général. C'est aux professeurs et aux directions des universités de «maîtriser la situation et, si possible, de mener des discussions constructives avec les protestataires». (ats/jch)

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