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Ce cliché de Biden seul face à la chute de Kaboul laisse un goût amer

Ce cliché de Biden seul face à la chute de Kaboul laisse un goût amer

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Image: Keystone
Une photo de Joe Biden diffusée par la Maison Blanche le fait apparaître totalement isolé et déconnecté de la crise que traverse l'Afghanistan. Analyse.
18.08.2021, 03:3218.08.2021, 16:47
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Joe Biden seul à Camp David, un hélicoptère évacuant des diplomates de l'ambassade américaine, des combattants islamistes criant victoire dans le palais présidentiel: le triomphe des talibans génère une série d'images déjà historiques et négatives pour le 46ème président américain.

Un effet négatif et une erreur de communication

Cette photo, diffusée dimanche par la Maison Blanche, est censée montrer le président américain, pourtant en villégiature, être briefé sur la situation à Kaboul, dans son rôle de «commandant en chef».

Même si Joe Biden est supposé s'entretenir en téléconférence avec ses conseillers diplomatiques et sécuritaires, face à une mosaïque d'écrans, l'image le fait apparaître totalement isolé, dans une pièce vide, autour d'une longue table aux sièges inoccupés.

Des médias parmi les plus favorables aux démocrates ont jugé que cette photo relevait d'une erreur de communication officielle. L'effet négatif est accru par le plafond mansardé du chalet de Camp David, qui renforce l'impression d'enfermement d'un Biden immobile et silencieux.

«Voici le Saïgon de Biden»

La photographie d'un hélicoptère Chinook survolant dimanche l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul, vraisemblablement pour en évacuer les employés, évoque inévitablement une photo similaire prise lors de la chute de Saïgon en 1975.

Cette photo a été rapidement exploitée par les républicains qui l'ont tweetée avec la légende: «Voici le Saïgon de Biden». Le 8 juillet, le locataire de la Maison Blanche assurait pourtant: «En aucun cas vous n'allez voir des gens évacués par voie aérienne du toit de l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul».

Les talibans au palais présidentiel

Kalachnikov en main et turban noir sur la tête, les combattants talibans paradant dimanche au palais présidentiel à Kaboul, dans le sillage de la fuite précipitée du président Ashraf Ghani, ont été matière à des clichés d'ores et déjà historiques.

L'effet dévastateur pour les autorités américaines est aggravé par la présence d'un homme qui assure avoir été prisonnier «durant huit ans» au camp de Guantanamo, où les Etats-Unis détiennent leurs pires ennemis djihadistes.

La panique sur le tarmac

La vidéo montrant des dizaines d'Afghans courant le long d'un avion militaire américain roulant à l'aéroport de Kaboul, tentant désespérément d'agripper le fuselage ou le train d'atterrissage, a fait le tour du monde.

Elle est venue apporter un démenti cinglant aux assurances de l'administration Biden ces dernières semaines, qui promettait des évacuations fluides et organisées.

La photo de 640 Afghans entassés dimanche à même le sol d'un avion cargo C-17 de l'US Air Force évoque avec puissance la précipitation, la détresse et le chaos de ces évacuations.

Le Pentagone s'est escrimé mardi à transmettre l'idée contraire. Cette image «témoigne de l'humanité de nos soldats dans leur mission», a affirmé le général Hank Taylor. (ats/jch)

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