International
Afrique

Amnesty: La Centrafique ne punit pas les crimes contre l'humanité

En Centrafique, ils sont accusés de crimes contre l'humanité... et libres

Burundi Misca troops patrol in the streets of Bangui Friday May 30, 2014. Bangui came to a standstill for the second day running as demonstrators set barricades to protest Wednesday's attack on a ...
Des dizaines de personnes soupçonnées de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité sont toujours en liberté en Centrafrique.Image: AP
La Centrafrique vit au rythme d'une guerre civile très meurtrière depuis 2013. Cela n'empêche pas ceux accusés d'avoir tué des milliers de personnes de pouvoir vivre librement.
08.12.2021, 05:3108.12.2021, 07:26
Plus de «International»

Des dizaines de personnes soupçonnées de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité sont toujours en liberté en Centrafrique, en proie à des combats entre des rebelles et l'armée, a déploré Amnesty International.

En parlant de guerre, ailleurs dans le monde:

Ex-chef rebelle devenu ministre de l'élevage

Dans un communiqué, l'ONG regrette que «sur les 25 mandats d'arrêt décernés jusqu'à présent» par la Cour pénale spéciale (CPS) de Centrafrique, «un seul a été exécuté, aboutissant à l'arrestation du ministre Hassan Bouba Ali».

«Mais même celui-ci a été libéré quelques jours plus tard par les autorités centrafricaines, en dehors de toute décision judiciaire»
Amnesty International

Ex-chef rebelle devenu ministre de l'Elevage, Hassan Bouba Ali est soupçonné par l'ONG américaine The Sentry d'être responsable de l'attaque d'un camp de déplacés en novembre 2018 à Alindao, 500 km à l'est de Bangui, qui s'était soldée par la mort d'au moins 112 villageois dont 19 enfants.

Accusé de crime contre l'humanité, il avait été arrêté le 19 novembre, mais exfiltré de sa prison par des gendarmes une semaine plus tard. Le 29 novembre, il a été décoré de l'ordre national du mérite par le président Faustin Archange Touadéra.

Un «manque de soutien» de la part de l'ONU

La Centrafrique, considérée comme l'un des pays les moins développés au monde par l'ONU, est le théâtre depuis 2013 d'une guerre civile d'abord très meurtrière, mais qui a considérablement baissé d'intensité après 2018, même si des pans entiers de territoires continuent d'échapper au pouvoir central de Bangui.

«L'ONU doit faire en sorte que tous les responsables présumés de crimes de droit international soient soumis à de véritables enquêtes et jugés dans le cadre de procès équitables. La grande majorité des victimes attend toujours justice, vérité et réparations.»

En octobre, le ministre centrafricain de la justice avait reconnu une partie des accusations formulées par l'ONU notamment sur des crimes et actes de torture, commis «majoritairement» par des rebelles, mais aussi par des soldats et leurs alliés «instructeurs russes». (ats/jch)

Voici le robot humanoïde le plus réaliste au monde
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Comment la Turquie tire avantage de la chute de Bachar al-Assad
La Turquie et l’Iran poursuivent des objectifs très différents en Syrie. L’un des deux semble pourtant être le grand gagnant de la chute du régime de Bachar al-Assad.

L’équilibre des pouvoirs en Syrie a été profondément bouleversé depuis que le régime de Bachar al-Assad n’est plus en place. Ce changement a des répercussions majeures sur la Turquie et l’Iran, deux pays qui, depuis des années, défendent leurs propres intérêts dans la région.

L’article