Les manifestations paysannes en France ont pris de l'ampleur mercredi alors que Gabriel Attal va réunir les ministres concernés jeudi matin pour faire rapidement des annonces. Les agriculteurs affirment qu'ils ne vont pas se contenter de «mesurettes».
Verser plus rapidement des aides, accorder une ristourne immédiate sur le carburant des tracteurs, protéger mieux les revenus des agriculteurs face aux pressions des industriels, réaffirmer l'opposition aux accords de libre-échange... Des annonces immédiates sont possibles.
Le premier ministre a consulté l'ensemble des organisations représentatives et réunira jeudi les ministres de l'Agriculture, de la Transition écologique et de l'Economie. Il devrait se faire des premières annonces jeudi ou vendredi, a-t-on appris de sources concordantes au sein de l'exécutif, avec un déplacement attendu avant le weekend.
En colère, et bien organisés, les agriculteurs multiplient les barrages sur les autoroutes, les rocades et les giratoires, sans intervention des forces de l'ordre.
Cultivateurs et éleveurs partagent un même malaise sur leur avenir, écartelés entre désir de produire et nécessité de réduire leur impact sur la biodiversité et le climat, sur fond de revendications très diverses: marges de la grande distribution, jachères, pesticides, normes environnementales, autorisations administratives, prix du gazole...
Dans l'Oise, environ 50 tracteurs auparavant positionnés près de Beauvais se déplacent mercredi après-midi sur l'A16 en direction de la capitale.
Malgré les désagréments causés, la quasi-totalité des Français (87%) approuvent leur mobilisation, selon un sondage Elabe publié mercredi, et l'ensemble de la classe politique reconnaît leur malaise. (ats/jch)