Au vu de l'impact de la crise économique en raison du Covid, le Royaume-Uni a décidé de baisser son aide internationale de 15 à 10 milliards de livres.
02.05.2021, 15:1003.05.2021, 11:03

Dominic Raab, ministre des Affaires étrangère britannique a parlé de la pire contraction économique «en 300 ans».
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a justifié, dimanche, la réduction de l'aide internationale du Royaume-Uni par l'impact économique de la crise du coronavirus, dont certaines critiques n'ont pas à ses yeux pris la mesure.
Ce que cela signifie en chiffres:
- En 2021 l'aide au développement passe de 0.7% auparavant à 0,5% de la richesse nationale.
- Elle passe d'environ 15 milliards de livres avant la crise à 10 milliards de livres, soit de près de 19 milliards de francs à 12,5.
«Ca a été une décision très difficile de réduire et trouver des sources d'économie dans le budget de l'aide», a déclaré sur Sky News le chef de la diplomatie britannique, invoquant la plus importante contraction de l'économie «en 300 ans».
Certaines personnes «ne réalisent pas» l'ampleur des dégâts de la pandémie sur les finances publiques, a-t-il ajouté.
Le Royaume-Uni reste néanmoins bon élève
Malgré les coupes annoncées, le Royaume-Uni est le premier contributeur à l'Alliance internationale pour le vaccin (Gavi) et le troisième contributeur des pays du G7 (les 7 pays les plus industrialisés du monde), dont Londres accueille la semaine prochaine la réunion des ministres des Affaires étrangères, avant le sommet du mois de juin.
Quel impact, en chiffres
Le Fonds des Nations unies pour la population estime que si le Royaume-Uni avait maintenu son aide, cela aurait évité:
- 250 000 morts de mères et d'enfants.
- 14,6 millions de grossesses non désirées.
- 4,3 millions d'avortements dangereux.
A l'interne le gouvernement fait face aux critiques en raison de cette coupe. La représentante de l'opposition travailliste sur les Affaires étrangères, Lisa Nandy, a dénoncé une approche «à courte vue». Dénonçant des coupes «scandaleuses», elle a estimé qu'elles affaiblissent l'«autorité morale» du Royaume-Uni sur la scène internationale. (ats)
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