Des dizaines de pompiers continuent de lutter contre les flammes, qui ont déjà ravagé quelque 600 hectares du parc national de Los Alerces, un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
«Nous avons la confirmation que le feu s'est déclaré de façon intentionnelle», a déclaré Ignacio Torres, le gouverneur de la province de Chubut qui a survolé dimanche la zone.
Les pompiers essaient d'empêcher les flammes d'atteindre les villes voisines d'Esquel et de Trevelin.
Dans un entretien à la radio Rivadavia, le gouverneur a soupçonné des membres de la «résistance ancestrale mapuche» (RAM) d'avoir provoqué l'incendie. Ce groupe radical mais marginal de la communauté indigène revendique des terres prises par l'Etat au XIXe siècle et lutte contre l'exploitation forestière.
M. Torres a toutefois souligné la différence entre la communauté indigène, «qui travaille très bien», et les membres de la RAM, accusés d'être des «menteurs» et de se livrer à des «activités immobilières».
En plein coeur de l'été austral, des températures records de plus de 40 degrés celsius frappent ces jours-ci la Patagonie argentine, région désertique habituellement froide et venteuse de l'extrême sud du pays.
Le parc de Los Alerces, classé par l'Unesco en 2017, couvre près de 190 000 hectares. Les glaciations successives ont façonné le paysage de la région et créé une variété de formes spectaculaires, cirques glaciaires, chapelets d'étangs, lacs aux eaux claires, vallées suspendues, roches moutonnées et vallées. (ats)