L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont fait état mardi d'affrontements frontaliers à grande échelle. Ils ont fait des morts parmi les troupes azerbaïdjanaises, lors de cette dernière flambée de violence entre les deux pays ennemis.
De fréquentes fusillades ont été signalées le long de leur frontière commune depuis la fin de la guerre de 2020 entre Erevan et Bakou au sujet de la région contestée du Haut-Karabakh.
De son côté, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a accusé l'Arménie d'«actes subversifs à grande échelle» près des districts de Dashkesan, Kelbajar et Lachin à la frontière, ajoutant que les positions de son armée «ont essuyé des tirs, notamment de mortiers de tranchée»:
A l'automne 2020, six semaines de combats ont fait plus de 6500 morts et se sont soldées par un cessez-le-feu négocié par la Russie.
La semaine dernière, l'Arménie avait accusé l'Azerbaïdjan d'avoir tué l'un de ses soldats lors d'une fusillade à la frontière. En août, Bakou a déclaré avoir perdu un soldat et l'armée du Karabakh a fait savoir que deux de ses soldats avaient été tués et plus d'une douzaine blessés.
Dans le cadre de cet accord, l'Arménie a cédé des pans de territoire qu'elle contrôlait depuis des décennies et Moscou a déployé quelque 2000 casques bleus russes pour superviser la trêve fragile. Lors de pourparlers sous médiation européenne à Bruxelles en mai et avril, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le premier ministre arménien Nikol Pachinian sont convenus de «faire avancer les discussions» sur un futur traité de paix.
Les séparatistes de l'ethnie arménienne du Haut-Karabakh se sont séparés de l'Azerbaïdjan lors de l'effondrement de l'Union soviétique en 1991. Le conflit qui s'en est suivi a fait environ 30 000 morts. (ats/jch)