Près de dix jours après le massacre de 19 enfants dans une école du Texas, le président américain Joe Biden a appelé jeudi le congrès des Etats-Unis à trouver une voie pour restreindre les ventes de fusils d'assaut. Il a fustigé les élus républicains qui s'y opposent.
Après les fusillades de l'école primaire d'Uvalde, d'un supermarché de Buffalo et celle, mercredi, d'un hôpital de Tulsa, il a martelé que «trop d'endroits du quotidien [étaient] devenus des lieux de tuerie, des champs de bataille».
Joe Biden a appelé à interdire au niveau national la vente de fusils d'assaut semi-automatiques, comme entre 1994 et 2004. Mais, conscient de la difficulté d'adopter une telle mesure au congrès, où son parti ne possède qu'une très courte majorité, il a nuancé:
Il a également demandé l'interdiction des chargeurs à grande capacité, le renforcement des vérifications des antécédents judiciaires ou psychologiques des potentiels acheteurs et le vote d'un texte obligeant les particuliers à garder leurs armes sous clé.
«Je soutiens l'action d'un petit groupe de sénateurs républicains et démocrates qui cherchent à trouver une voie, mais mon Dieu, le fait que la majorité des républicains du Sénat ne veuillent qu'aucune de ces propositions ne soit débattue ou mise au vote, je trouve cela inadmissible», a-t-il fustigé.
«Merci, Monsieur le président», a écrit sur Twitter le sénateur Chris Murphy, qui pilote le groupe de discussion entre républicains et démocrates. Tout le défi pour ce groupe est de trouver des mesures qui pourraient obtenir l'aval de dix sénateurs républicains, indispensable en raison de la majorité qualifiée au Sénat.
En parallèle, des élus de la chambre des représentants ont débattu jeudi sur un autre grand projet de loi, qui interdirait, comme l'a demandé Joe Biden, la vente de fusils semi-automatiques aux moins de 21 ans et celle des chargeurs à grande capacité. Ces mesures seront soumises à un vote la semaine prochaine. (ats/jch)