International
armes

Des opposants aux talibans lancent une large offensive

Des opposants aux talibans lancent une large offensive

En Afghanistan, le Front national de résistance (FNR) lance la première offensive contre les talibans, arrivés au pouvoir en août dernier. Mais les combats de territoire ne viennent que de commencer.
07.05.2022, 17:2008.05.2022, 09:14
Plus de «International»
A militiaman loyal to Ahmad Massoud, son of the late Ahmad Shah Massoud, holds his weapon, in Panjshir province, northeastern Afghanistan, Thursday, Aug. 26, 2021. The Panjshir Valley is the last regi ...
Un milicien loyal à Ahmad Massoud, fils de feu Ahmad Shah Massoud, tient son arme, dans la province de Panjshir, au nord-est de l'Afghanistan.Image: sda

Le Front national de résistance (FNR) a annoncé samedi avoir lancé une large offensive contre les talibans dans plusieurs provinces du nord de l'Afghanistan. Dans le Panchir, il affirme avoir libéré trois districts.

Des combats isolés opposent depuis plusieurs mois le FNR aux talibans, mais il s'agit de la première offensive lancée par le groupe d'Ahmad Massoud, le fils du légendaire commandant Ahmad Shah Massoud, depuis la chute en septembre de son bastion de la vallée du Panchir, à 80 kilomètres au nord de Kaboul.

«C'est notre première offensive depuis septembre», a déclaré à l'AFP Ali Maisam Nazary, chef des relations extérieures du FNR, le principal groupe de résistance aux talibans. Il a précisé qu'elle portait sur «douze provinces dans le pays, principalement dans le Nord».

«Depuis qu'Ahmad Massoud (...) a ordonné la nuit dernière à ses forces de lancer l'offensive, trois districts majeurs du Panchir ont été libérés», a-t-il affirmé. «Les forces du FNR ont pris les routes principales, des avant-postes talibans et des villages dans ces districts, et ensuite assiégé les talibans dans les bureaux de district». Selon le porte-parole, «l'ennemi a subi» de lourdes pertes.

«Incidents militaires» niés

Le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, a nié que de quelconques «incidents militaires» aient lieu dans le Panchir ou ailleurs dans le pays. «Les allégations lancées par certains insurgés dans les médias sont fausses», a-t-il assuré sur Twitter. «Il y a des milliers de troupes, bien équipées, de l'Emirat islamique d'Afghanistan au Panchir, dans la province de Takhar et dans d'autres zones».

Le FNR, qui se présente comme le dernier rempart démocratique à l'intérieur de l'Afghanistan, n'avait pu empêcher les talibans, arrivés au pouvoir à la mi-août, de prendre au début septembre le Panchir. Cette province avait été rendue célèbre par Ahmad Shah Massoud à la fin des années 1980, avant d'être assassiné par Al-Qaïda en 2001.

Echec des pourparlers

Le Panchir n'était tombé ni sous l'occupation soviétique dans les années 1980, ni durant l'ascension des talibans vers le pouvoir une décennie plus tard et leur premier régime (1996-2001).

Une rencontre entre Ahmad Massoud et le ministre des Affaires étrangères, Amir Khan Muttaqi, suivie de discussions informelles entre le FNR et une délégation talibane en janvier à Téhéran, n'avaient débouché sur aucune avancée. Les deux parties divergeaient notamment sur la formation du gouvernement. (sda/ats/afp)

Pourquoi les tortues se giflent-elles ?
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Pourquoi les Américains parlent à nouveau de guerre civile
La violence et les menaces politiques ont le vent en poupe. Le blockbuster Civil War a entraîné un nouvel élan dans cette optique.

Juan Merchan, le juge dans le procès de Donald Trump concernant les paiements destinés à acheter le silence de Stormy Daniels, était cette fois-ci très sérieux. Si l'ex-président devait une nouvelle fois enfreindre le «gag order» qu'il a ordonné – une interdiction de calomnier et de menacer les témoins et les proches du tribunal –, le juge a déclaré, lundi dernier, qu'il n'avait pas d'autre choix que de faire jeter Trump en prison. Dans le cas le plus extrême, la détention pourrait durer 30 jours. Jusqu'à présent, l'ex-président s'en est sorti avec des amendes de quelques milliers de dollars.

L’article