Ce nouveau variant est un hybride des mutations anglaises et indiennes, ont précisé les autorités du pays asiatique. Bien que le mot «hybride» puisse faire penser à toute sorte de diablerie génétique, le nouveau-né vietnamien n'est pas le résultat d'un croisement entre ses deux prédécesseurs, explique Forbes.
Cela signifie plutôt qu'il combine les particularités des variants anglais et indien. Concrètement, il présente une modification au niveau de la protéine de spicule qui ressemble à celle des mutations découvertes en Inde et au Royaume-Uni.
Tout comme ses deux prédécesseurs, la souche vietnamienne est probablement plus transmissible que la version originale du coronavirus.
La caractéristique principale de ce virus est qu'il se transmet rapidement dans l'air, a expliqué le ministre de la Santé vietnamien. La concentration de virus dans la gorge et la salive augmente rapidement, et il se répand très vite dans l'environnement proche.
Pas forcément. Depuis que le Covid-19 a été identifié en janvier 2020, des milliers de mutations ont été détectées, rappelle la BBC. C'est ce que font les virus.
De plus, retrouver des virus combinant des mutations déjà observées sur d'autres variants est assez commun, rassure de son côté Futura Santé. En mars, on en dénombrait déjà une quinzaine.
Attendue par les scientifiques, l'apparition des hybrides ne suscite pas d'inquiétude particulière pour le moment. Car, en général, ils ne confèrent aucun avantage au virus, contrairement aux mutations, qui sont issues d'un processus de sélection naturelle.
Dans le cas présent, le variant vietnamien n'est donc probablement pas une sorte de «super-variant» anglais. Ce n'est pas une raison pour ne pas rester vigilant, au moins jusqu'à la publication de ses caractéristiques, prévue dans les prochains jours. (asi)