Depuis quelques semaines, le variant anglais du coronavirus représente la grande majorité des contaminations en Suisse. Cette souche du virus, appelée B.1.1.7, est plus transmissible et contagieuse par rapport à la version de base. Cela est dû à la mutation N501Y, commune aux variants anglais, sud-africain et brésilien.
Cette mutation a enfin un visage. Mardi, l'Université de la Colombie-Britannique a dévoilé les toutes premières images, en résolution quasiment atomique, de la métamorphose en question. La voilà:
«Les images que nous avons capturées fournissent le premier aperçu structurel du mutant N501Y et montrent que les changements résultant de la mutation sont localisés», explique le docteur Sriram Subramaniam sur le site de l'institut canadien.
«La mutation N501Y est la seule mutation du B.1.1.7 située sur la partie de la protéine de spicule («spike protein», en anglais) qui se lie au récepteur ACE2 humain, l'enzyme à la surface de nos cellules qui sert de porte d'entrée au Sars-Cov-2».
Surtout, cette observation a révélé que même si la mutation peut se lier et pénétrer plus facilement dans nos cellules, elle peut encore être neutralisée par les anticorps qui bloquent l'entrée de la version non mutée du virus dans les cellules. Autrement dit, les vaccins existants seraient efficaces contre le variant B1.1.7. (asi)