Les compagnies aériennes américaines United Airlines et Alsaka Airlines ont indiqué lundi avoir trouvé des éléments mal fixés lors de vérifications de leurs appareils Boeing 737 MAX 9. Un avion de ce type avait perdu une porte en plein vol vendredi.
United, qui exploite la plus importante flotte de 737 MAX 9 au monde, avec 79 appareils, a révélé avoir découvert des «boulons qui nécessitaient d'être resserrés» lors de vérifications sur les portes condamnées de ses 737 MAX 9, les mêmes que celle arrachée lors d'un vol Alaska Airlines aux Etats-Unis vendredi.
Alaska Airlines a également annoncé avoir détecté des «équipements mal fixés» sur certains de ses appareils de ce type, à la suite d'inspections préliminaires. Elle a souligné que des inspections plus poussées seraient menées selon les injonctions de l'autorité aérienne américaine.
Ces découvertes interviennent après que l'agence américaine de l'aviation civile (FAA) a demandé des inspections sur 171 Boeing 737 MAX 9, qui sont cloués au sol dans l'attente de ce passage en revue.
La condamnation de certaines portes est une configuration que propose Boeing à ses clients quand le nombre d'issues de secours existantes est déjà suffisant au regard du nombre de sièges dans l'appareil. Outre le 737 MAX 9, ce dispositif existe déjà sur d'autres modèles de Boeing, notamment le 737-900ER, lancé en 2006 et qui n'a connu, depuis, aucun incident similaire.
‼️ Un Boeing d’Alaska Airlines perd une partie de fuselage en vol - 05/01/24
— Aero Gazette ✈️ (@AeroGazette) January 6, 2024
🔸En montée vers 15 000 ft, le Boeing 737 MAX-9 opérant le vol #AS1282 a perdu un panneau + hublot gauche
🔸La décompression qui s’en est suivi a nécessité une descente rapide et un atterrissage… pic.twitter.com/UnlLfvOdA5
Vendredi, lors d'un vol de la compagnie Alaska Airlines entre Portland (Oregon) et Ontario (Californie), la porte gauche obstruée s'est détachée de la carlingue en plein vol. Cet incident a provoqué la dépressurisation de l'appareil.
Le maintien au sol de nombre de 737 MAX 9 a déjà entraîné l'annulation de plus d'un millier de vols depuis samedi, selon les données du site spécialisé FlightAware, principalement pour les compagnies Alaska Airlines et United. L'agence européenne de sécurité aérienne (EASA) a indiqué qu'aucun opérateur en Europe n'utilisait le 737 MAX 9 avec les options techniques concernées. (ats)