Google va supprimer automatiquement les données de localisation des utilisateurs d'Internet en cas de visite d'une clinique spécialisée dans les avortements. Cette décision intervient une semaine après que la cour suprême américaine ait révoqué le droit fédéral à l'IVG.
Jen Fitzpatrick, une vice-présidente du groupe californien, a déclaré dans un communiqué vendredi que:
Des élus démocrates et associations de défense des droits fondamentaux craignent que les informations personnelles de femmes qui ont avorté ou d'individus qui les auraient aidées ne soient retenues contre eux par les procureurs d'Etats conservateurs ayant interdit l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Ils appellent depuis des semaines les grandes plateformes technologiques à ne plus conserver autant de données personnelles, des recherches en ligne sur l'avortement aux déplacements sur les applications comme Google Maps. Mais Google, Meta (Facebook, Instagram) et Apple sont restés très silencieux jusqu'à présent.
Jen Fitzpatrick rappelle que l'historique de localisation est désactivé par défaut et que les utilisateurs peuvent contrôler ce qui est conservé ou non. En ce qui concerne les requêtes des autorités, elle assure aussi que Google a l'habitude de les «repousser quand elles sont trop extensives». Elle ajoute que:
Parmi les établissements sensibles concernés par la décision de vendredi, Google inclut notamment:
Certaines lois adoptées avant même l'arrêt de la cour suprême, comme au Texas en septembre, encouragent de simples citoyens à lancer des poursuites contre des femmes soupçonnées d'avoir avorté ou des personnes les ayant aidées - même un chauffeur Uber qui les aurait emmenées à la clinique, par exemple. (sas/ats)