L'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson a remis au gouvernement des messages Whatsapp non expurgés et notes réclamés par l'enquête publique sur la gestion de la pandémie de Covid-19 par son gouvernement, a-t-il fait savoir mercredi.
Redevenu simple député depuis qu'il a été forcé de quitter le pouvoir cet été après une succession de scandales - au premier rangs desquels les fêtes qui se sont tenues à Downing Street en violation des restrictions sanitaires.
La présidente de l'enquête publique sur la pandémie, l'ancienne magistrate Heather Hallett, avait d'abord donné jusqu'à mardi après-midi au Cabinet Office, les services du gouvernement, pour que l'intégralité des éléments demandés ne lui soient remis, avant que le délai ne soit étendu de 48 heures.
L'enquête publique demandait notamment à disposer des échanges entre l'ex-maire de Londres et nombre de responsables politiques et sanitaires.
L'ombre du «partygate» est revenue tourmenter Boris Johnson après que le Cabinet Office a signalé à la police de nouveaux éléments au sujet de possibles violations des règles anti-covid dont les forces de l'ordre - qui ont déjà infligé à l'ex-Premier ministre une amende dans cette affaire - n'avaient pas connaissance.
L'ancien chef du gouvernement se trouve toujours sous le coup d'une enquête parlementaire, qui doit déterminer s'il a menti aux députés en affirmant à plusieurs reprises à la Chambre des Communes que toutes les règles avaient été respectées à Downing Street.
Cette enquête peut aller jusqu'à lui coûter son siège de député et torpiller toute velléité de retour. (ats/jch)