Battu à la présidentielle d'octobre au Brésil, Jair Bolsonaro, 68 ans, a séjourné trois mois en Floride, quittant le pays deux jours avant l'investiture de son successeur de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva. Selon le Washington Post, Bolsonaro serait toutefois entré sur le territoire américain sans passeport vaccinal valable, une obligation à l'époque des faits.
Une perquisition a eu lieu par la police fédérale brésilienne à son domicile. Celle-ci a expliqué dans un communiqué avoir mené au total 16 perquisitions, à Rio de Janeiro et Brasilia, visant «un réseau criminel soupçonné d'insérer de fausses données de vaccination contre le Covid sur les systèmes de santé publique», mais sans citer nommément Jair. Bolsonaro.
Opposé aux mesures anti-Covid strictes et au vaccin, Jair Bolsonaro aurait falsifié le document vaccinal, indique le quotidien américain. L'ancien président l'a fermement nié et avoir commis une fraude, mais a aussi avancé n'avoir pas été contrôlé lors de son entrée sur le territoire américain:
Selon la police, ce sont des conseillers proches de l'ex-président qui auraient utilisé de leur influence au ministère de la Santé brésilienne pour modifier le passeport vaccinal de Bolsonaro et indiquer que celui-ci était valable de novembre 2021 à décembre 2022.Ces modifications auraient eu lieu depuis l'intérieur du palais présidentiel brésilien.
Ces modifications auraient eu lieu depuis l'intérieur du palais présidentiel brésilien. Les falsifications ne concernent pas que le politicien lui-même, mais aussi sa fille de douze ans et et d'autres proches.
Et si une exception est possible, celle des diplomates et du personnel gouvernemental étranger, celle-ci n'a pas pu être appliquée pour Bolsonaro, puisque son voyage n'avait pas de but professionnel.
Le certificat de vaccination était encore obligatoire pour entrer aux Etats-Unis durant ce séjour. Le gouvernement américain a annoncé lundi que cette obligation serait levée à partir du 11 mai.
(acu avec ats)