L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro n'assistera pas à la phase finale de son procès pour tentative de coup d'Etat, a déclaré lundi l'un de ses avocats. Elle s'ouvre ce mardi devant la cour suprême.
La cour doit décider d'ici au 12 septembre si elle condamne l'ancien dirigeant d'extrême droite (2019-2022), qui risque jusqu'à 43 ans de prison. Le parquet l'accuse d'être le chef d'une «organisation criminelle» ayant conspiré pour assurer son «maintien autoritaire au pouvoir», en dépit de sa défaite face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva lors de la présidentielle d'octobre 2022.
Poursuivi avec sept coaccusés, dont plusieurs anciens ministres et militaires haut gradés, Bolsonaro, 70 ans, clame son innocence et se dit victime d'une «persécution». Déjà inéligible jusqu'en 2030 pour désinformation sur le système de vote électronique, il est assigné à résidence depuis près d'un mois pour des soupçons d'entrave à son procès.
L'un de ses fils, Carlos Bolsonaro, avait dit vendredi que son père souffrait «d'interminables crises de hoquet et de vomissements». Il avait déjà souffert de tels symptômes en juillet, conséquences de nouveaux problèmes digestifs liés à un coup de couteau subi en 2018, lors d'une réunion électorale.
L'affaire Bolsonaro est au coeur d'une crise sans précédent entre le Brésil et les Etats-Unis. Invoquant une «chasse aux sorcières» contre son allié Jair Bolsonaro, le président américain Donald Trump a imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50% sur une part des exportations brésiliennes. (jzs/ats)