Dans son arrêt publié tard samedi, le juge Paulo de Tarso Sanseverino a estimé que ce spot diffusé par l'équipe de campagne de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva comportait l'extrait d'une vidéo «sortie de son contexte».
Dans cette vidéo datant de 2016, le président d'extrême droite, qui à l'époque était un simple député, affirmait qu'il serait capable de manger de la chair humaine, lors d'un entretien au New York Times.
Bolsonaro y décrivait ce qu'il présentait comme un rituel de la communauté autochtone Yanomami, dans l'Etat de Roraima (nord).
«Ils cuisinent ça pendant deux ou trois jours et ils le mangent avec de la banane. Je voulais voir l'Indien se faire cuire. Et là ils me disent: 'si vous le voyez, vous devez le manger'. Je le mange!», dit l'actuel président dans cette vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux au Brésil.
«Dans la façon dont ces propos ont été extraits de l'entretien, le sens original du message a été modifié, suggérant que le candidat pourrait admettre la possibilité de consommer de la chair humaine en toute circonstance», a souligné le juge du TSE.
Samedi matin, lors d'une conférence de presse à l'issue d'un meeting à Campinas, près de Sao Paulo (sud-est), Lula avait réfuté l'idée que ces références au cannibalisme aient été un coup bas contre son adversaire:
La tension est montée d'un cran ces derniers jours lors de la campagne en vue du second tour, le 30 octobre.
Vendredi, Jair Bolsonaro avait été particulièrement virulent en conférence de presse, traitant Lula d'«ivrogne», tout en l'accusant de vouloir «amener une clique d'incompétents pour diriger le Brésil».
Le dernier sondage Datafolha publié vendredi donne Lula vainqueur avec 53% des voix, contre 47% pour Bolsonaro. (ats/jch)