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500 000 signatures pour défendre la démocratie face à Bolsonaro

500 000 signatures pour défendre la démocratie face à Bolsonaro

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Une pétition pour «la défense de la démocratie» au Brésil a recueilli plus d'un demi-million de signatures, dont celles de poids lourds du patronat, en réponse aux critiques du président Jair Bolsonaro contre les institutions et le système électoral.
31.07.2022, 10:2431.07.2022, 10:29
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Lancée par des membres de la Faculté de droit de l'Université de Sao Paulo (USP), cette «Lettre aux Brésiliens et Brésiliennes en défense de l'Etat démocratique de droit» dépassait les 546 000 signatures samedi à la mi-journée, à deux mois de l'élection présidentielle.

«Nous vivons un moment de grand péril pour la normalité démocratique, de risque pour les institutions, avec des insinuations de non-respect du résultat des élections», estiment les auteurs du texte, signé également par d'anciens juges de la Cour suprême, et de nombreux artistes, comme le célèbre chanteur Chico Buarque.

Dans la pétition:

«Des attaques infondées et sans preuve remettent en cause le processus électoral et l'Etat démocratique de droit conquis de haute lutte par la société brésilienne. Les menaces contre les autres pouvoirs (...), l'incitation à la violence et à la rupture institutionnelle sont intolérables»

Largement battu d'avance

Le chef de l'Etat, au pouvoir depuis début 2019 et candidat à un second mandat, ne cesse de critiquer le système de vote électronique en vigueur au Brésil depuis 1996, alimentant la crainte qu'il ne reconnaisse pas le résultat de la présidentielle en cas de défaite. Les derniers sondages le donnent largement perdant face à l'ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010).

La pétition de l'USP a recueilli les signatures d'importantes associations patronales, comme la fédération des banques (Febraban) et la très influente Fédération des industries de Sao Paulo (Fiesp).

Revirement de situation

En 2016, la Fiesp avait joué un rôle prépondérant dans la mobilisation de masse qui avait favorisé la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff.

L'adhésion de cette institution à la pétition est vue comme un revirement par de nombreux observateurs, les milieux d'affaires ayant soutenu Jair Bolsonaro lors de son élection en 2018, attirés notamment par le discours ultralibéral du ministre de l'Economie actuel, Paulo Guedes. (ats/myrt)

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