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Jair Bolsonaro hospitalisé pour de fortes douleurs à l'abdomen

Jair Bolsonaro hospitalisé pour de fortes douleurs à l'abdomen

L'ex-président Jair Bolsonaro a été hospitalisé à Natal (nord-est du Brésil) après avoir ressenti de «fortes douleurs» à l'abdomen, héritées d'une attaque à l'arme blanche subie en 2018.
11.04.2025, 21:5411.04.2025, 22:57
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L'ancien chef d'Etat brésilien Jair Bolsonaro (2019-2022) avait débuté une tournée pour mobiliser ses partisans dans cette région pauvre du Brésil, deux semaines après avoir été renvoyé en procès pour tentative présumée de coup d'Etat. Mais il a été hospitalisé d'urgence vendredi pour de fortes douleurs à l'abdomen.

Selon le bulletin médical publié à la mi-journée par l'hôpital Rio Grande à Natal, capitale de l'Etat du Rio Grande do Norte, «les paramètres vitaux de Jair Bolsonaro sont stables, il est hydraté par voie intraveineuse et il effectue des examens complémentaires».

«Le patient ne ressent plus de douleur après avoir reçu des analgésiques, et le résultat des examens permettra d'établir la nécessité éventuelle d'un transfert vers un autre hôpital»

L'équipe médicale a précisé en conférence de presse qu'il pourrait être transféré vers Sao Paulo ou Brasilia, «selon les souhaits de sa famille».

«Dieu merci, mon état est stable et je suis en voie de rétablissement, sans fièvre, l'évolution clinique est bonne»,
Jair Bolsonaroréseau x

«Pour le moment, pas besoin d'une nouvelle opération», a-t-il ajouté dans cette publication assortie d'une photo de lui sur son lit d'hôpital, pouce levé, torse nu et affublé d'une sonde nasale et d'électrodes. Il attribue son hospitalisation à «une complication à l'intestin grêle, due aux multiples opérations subies après l'attentat de 2018».

Conséquences d'un attentat de 2018

Vêtu d'un maillot jaune et vert de l'équipe nationale brésilienne de football, Jair Bolsonaro, 70 ans, est sorti d'une ambulance sur un brancard, une perfusion à un bras. Il est ensuite entré dans une clinique privée à Natal.

Une porte-parole du Parti libéral (PL), sa formation politique, a expliqué qu'il avait été transféré en hélicoptère depuis la ville de Santa Cruz, à une centaine de kilomètres de là, où il avait commencé à être soigné dans un autre hôpital.

«Il a eu un malaise, lié à l'attentat à l'arme blanche de 2018»
Porte-parole

Cette année-là, l'ancien capitaine de l'armée avait été poignardé par un déséquilibré en plein bain de foule, à quelques semaines de l'élection présidentielle qu'il a finalement remportée. Les séquelles ont valu à Jair Bolsonaro plusieurs hospitalisations ces dernières années. Lors de certains de ces passages à l'hôpital, il a subi des interventions chirurgicales.

«Douleurs insupportables»

Le sénateur Rogerio Marinho, ancien ministre du gouvernement Bolsonaro et actuellement sénateur élu du Rio Grande do Norte, avait publié plus tôt dans la matinée sur les réseaux sociaux une vidéo montrant l'ex-chef d'Etat au contact de sympathisants.

«Quand nous sommes arrivés dans la ville de Tangara, il a commencé à ressentir des douleurs insupportables et nous avons mis fin au programme prévu»
Rogerio Marinho

«Nous l'avons amené à l'hôpital régional de Santa Cruz, où il a été très bien soigné, puis un hélicoptère s'est posé dans un terrain de football de la ville pour l'amener à Natal», a-t-il ajouté. Selon lui, l'hélicoptère a été mis à disposition par les autorités locales du Rio Grande do Norte.

«Espérons qu'il ne s'agit que d'un incident mineur et qu'il n'y aura pas besoin d'une intervention chirurgicale», a poursuivi Rogerio Marinho, appelant à «prier» pour l'ex-président.

Inéligible jusqu'en 2030

Fin mars, la Cour suprême a décidé d'ouvrir un procès contre Jair Bolsonaro pour une tentative présumée de coup d'Etat qu'il aurait ourdie pour conjurer sa défaite électorale de 2022 face au président actuel de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva.

Le parquet l'accuse d'être le «leader d'une organisation criminelle» ayant conspiré de longue date pour «garantir son maintien au pouvoir». L'ex-président a toujours clamé son innocence, se disant victime de «persécution» politique.

Déjà inéligible jusqu'en 2030 pour ses attaques sans preuves sur la fiabilité du système d'urnes électroniques brésilien, il risque une peine cumulée de plus de quarante ans de prison mais espère encore concourir au scrutin de 2026.

(sda/ats/afp)

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