Près de 168 000 personnes ont dû être évacuées au Canada depuis le début d'une saison des feux qui bat tous les records. Aux Territoires du Nord-Ouest, qui comptent plus de 230 feux actifs, environ 15% de la population est actuellement évacuée, soit plus de 6000 personnes, selon les autorités.
Séparés de plusieurs centaines de kilomètres les uns des autres, ces villages sont «particulièrement difficiles» à évacuer par voie terrestre, explique Mike Westwick, du service des feux territorial:
Habitant une municipalité de quelque 2250 personnes actuellement sous ordre d'évacuation, Jordan Evoy, 28 ans, espérait quitter son domicile en voiture pour se réfugier en Alberta, province mitoyenne, mais un important feu de forêt l'a obligé lundi à rebrousser chemin et fuir par avion militaire.
«Je ne pouvais rien voir devant moi (...) Il n'y avait plus de réseau, donc aucun moyen de savoir où j'étais, c'était encore plus angoissant», explique-t-il à l'AFP:
Après la capitale territoriale Yellowknife lundi soir, menacée par un brasier à 20km de ses murs, c'était au tour des autorités des Territoires du Nord-Ouest (TNO) de décréter l'état d'urgence mardi soir. La situation «évolue rapidement et les besoins sur le terrain changent vite», a indiqué le gouvernement.
«Nous sommes en situation de crise et notre gouvernement utilise tous les outils à sa disposition», a expliqué le ministre territorial de l'Environnement, Shane Thompson, soulignant que cela lui permet «d'accéder à des ressources et de les déployer»:
La province voisine de la Colombie-Britannique, elle aussi durement frappée par les feux de forêt, a enregistré un mercure au-dessus de la barre des 40 degrés Celsius, une première cette année au Canada, selon le ministère de l'Environnement.
Le Canada, qui de par sa situation géographique se réchauffe plus vite que le reste de la planète, est confronté ces dernières années à des événements météorologiques extrêmes dont l'intensité et la fréquence sont accrues par le réchauffement climatique. (ats/jch)