Le village épicentre des agressions, qui ont fait 10 morts et 18 blessés, est resté en alerte plusieurs heures mardi, avec le déploiement de nombreuses forces de l'ordre, qui pensaient que le suspect pouvait se trouver dans les lieux.
La police est à la recherche d'un homme de 32 ans, soupçonné d'être responsable avec son frère des attaques à l'arme blanche de dimanche, dont le motif reste obscur. Connu des services de police et de la justice pour des faits de violence, l'homme est décrit comme «armé et dangereux».
Il pourrait lui-même être blessé. Il était recherché depuis mai pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire.
Son frère a été retrouvé mort à proximité des lieux des crimes. Son corps présentait plusieurs blessures par arme blanche. Les circonstances de sa mort restent à éclaircir, mais il pourrait avoir été tué par son frère, selon la police.
En fin de journée mardi, le chef de la police de Regina, la capitale de la province, a expliqué que la traque n'était plus ciblée sur une ville en particulier, mais s'était «étendue à toute la province» de la Saskatchewan. Le premier ministre canadien Justin Trudeau a assuré que le maximum de moyens était déployé «pour mettre un terme à cette situation».
Les meurtres ont touché d'abord la communauté autochtone à James Smith Cree Nation, puis la ville voisine de Weldon, dans la Saskatchewan. D'après la police, certaines victimes ont été ciblées quand d'autres ont été frappées au hasard.
Le ministre canadien de la sécurité publique, Marco Mendicino, a déclaré pour sa part mardi soir qu'une «enquête» serait ouverte concernant la décision d'accorder au suspect une libération conditionnelle.
Mardi, dix patients étaient toujours hospitalisés et trois restaient dans un état critique, selon les autorités sanitaires. (mbr/ats)