L'alerte rouge, ordonnant le confinement de la population, a été levée samedi à 10 heures locales (7 heures en Suisse). Le phénomène météorologique Garance a été déclassé au stade de forte tempête tropicale.
L'aéroport à l'est de Saint-Denis (nord) rouvria samedi en fin de journée.
Le bilan «nous montre combien il faut être prudent alors que le danger n'est pas terminé», a souligné vendredi soir le préfet de l'île, Patrice Latron.
Le passage de ce cyclone, «brutal et violent» selon les termes du représentant de l'État, s'est en effet soldé par le décès de quatre personnes.
Une femme a été emportée par les eaux à Saint-Denis et un homme tué dans un incendie d'origine électrique. Une coulée de boue a enseveli une troisième personne à l'ouest de l'île.
La préfecture a annoncé samedi matin le décès d'une quatrième personne, «un homme coincé sous un arbre».
Samedi matin, quelque 953 personnes étaient réparties dans des centres d'hébergement et 160 000 restaient privées d'électricité, selon un point de la préfecture.
Plus de 310 000 habitants sont toujours privés d'eau potable et 139 000 de réseau internet.
Les autorités continuent d'appeler à la «prudence» et préviennent les plus de 880 000 insulaires que le «monde» que «nous redécouvrirons» samedi sera «encore défiguré par Garance».
«Ce phénomène a été plus violent que Belal», en 2024, a affirmé le préfet de La Réunion. Le 15 janvier 2024, Belal avait provoqué la mort de quatre personnes et fait 100 millions d'euros de dégâts, selon les chiffres de France assureurs.
Pendant le passage du cyclone vendredi, Météo-France a relevé des rafales de vent soufflant à 214 km/h à l'aéroport situé au nord de l'île et de 230 km/h sur le piton Sainte-Rose à l'extrême est.
De très fortes pluies orageuses ont également balayé l'île. À Saint-Gilles-les-Bains, une ville balnéaire de la côte ouest de l'île, la ravine est sortie de son lit.
Les flots déchaînés ont submergé la route, la faisant s'effondrer sur plusieurs mètres.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des rues totalement inondées avec parfois des torrents d'eau dévalant les pentes, notamment à Saint-Denis et à Saint-André (est de La Réunion). D'autres vidéos montrent des voitures emportées.
Le pont aérien toujours en place entre La Réunion et Mayotte «sera maintenu».
«Deux vagues de renforts nationaux sont prévues pour venir en aide à la population», a annoncé vendredi soir Bruno Retailleau.
Samedi matin, «103 sapeurs-pompiers de la sécurité civile, accompagnés de cinq tonnes de matériel actuellement à Mayotte, arriveront à La Réunion», a détaillé le ministre de l'Intérieur, ajoutant qu'un escadron de gendarmerie partirait aussi de Mayotte «en renfort pour la sécurisation». (ats/vz)