Ce vendredi 30 décembre, la France et l'Espagne ont décidé de mesures de contrôle à l'égard de voyageurs en provenance de Chine. Ils rejoignent ainsi de nombreux autres pays qui imposent désormais des restrictions.
Cette décision a été prise en dépit d'une recommandation d'une agence européenne pour la santé – le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) – qui jugeait «injustifié» un dépistage dans l'Union européenne (UE), au vu du niveau d'immunité en Europe, et de la présence des mêmes variants du Covid-19 qu'en Chine.
L'Espagne a prévu d'exiger «un test négatif» ou «un schéma complet de vaccination» pour les voyageurs venant de Chine. La France et le Royaume-Uni ont, dans la foulée, également décidé d'imposer des tests négatifs aux voyageurs venant de Chine.
Les Etats-Unis et d'autres pays, dont l'Italie, le Japon ou Israël, ont eux aussi annoncé qu'ils exigeraient des tests négatifs des passagers provenant de Chine. La Corée du Sud a pris vendredi 30 décembre une décision similaire, effective jusqu'à février 2023.
En dépit du rebond épidémique, les autorités de Pékin vont quant à elles cesser le 8 janvier les quarantaines obligatoires à l'arrivée en Chine, mais un test de dépistage de moins de 48 heures sera toujours exigé. Et les Chinois seront autorisés à voyager à l'étranger, après trois ans de frustrations.
Illustrant les divisions en Europe sur la réponse à apporter à la nouvelle situation en Chine, l'Allemagne a plaidé pour sa part en faveur d'une surveillance des variants du Covid dans les aéroports européens, sans aller jusqu'à imposer des tests.
La Suisse a indiqué vendredi ne pas prévoir de renforcer ses contrôles des voyageurs venant de Chine. Berne ne voit pour l'instant aucune raison de durcir les règles d'entrée sur son territoire pour les voyageurs chinois. La Confédération se règle à cet égard sur l'UE, qui envisage des mesures communes. Une réunion de crise est prévue la semaine prochaine.
Les mesures de précaution prises par certains pays dans le monde sont «compréhensibles» au vu du manque d'informations fournies par Pékin, a estimé le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Pékin a rétorqué que ses statistiques sur la progression du Covid-19 avaient toujours été transparentes.
Vendredi 30 décembre, seuls 5515 nouveaux cas et un décès ont été annoncés par le Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Des chiffres qui ne semblent toutefois plus refléter la réalité, les dépistages généralisés n'étant plus obligatoires. (ats)