Elizabeth Holmes a été condamnée lundi pour fraude par un tribunal de Californie. Cette ancienne star de la Silicon Valley promettait de révolutionner les tests sanguins avec sa start-up Theranos.
Après plus de trois mois de procès et sept jours de délibérations, le jury du tribunal de San José l'a reconnue coupable d'escroquerie envers des investisseurs, mais l'a acquittée de certains chefs d'accusation et n'a pu se mettre d'accord sur d'autres faits qui lui étaient reprochés.
Cette condamnation expose cette femme de 37 ans à plusieurs dizaines d'années de prison, mais la peine sera prononcée à une date ultérieure par le tribunal fédéral.
Elizabeth Holmes avait fondé Theranos en 2003, à l'âge de seulement 19 ans, et promettait des outils de diagnostic plus rapides et moins chers que ceux des laboratoires traditionnels.
Pour certains, elle a incarné ce mantra de la Silicon Valley: «fake it till you make it» («fais semblant jusqu'à ce que tu y arrives»). Elizabeth Holmes a plaidé cette bonne foi devant le tribunal:
Devant le tribunal de San José où le procès s'était ouvert début septembre 2021, la jeune femme, enceinte, a raconté comment elle avait cru, à tort, avoir fait une fausse couche après avoir utilisé l'un des tests de Theranos.
L'histoire de la jeune entrepreneur fascine le tout Hollywood depuis déjà plusieurs années. La plateforme de streaming Hulu lancera en mars la série The Dropout, avec l'actrice Amanda Seyfried dans le rôle principal:
Et de son côté Apple Studios a récemment annoncé que Jennifer Lawrence serait la vedette de l'adaptation du livre de John Carreyrou, Bad Blood: Secrets and Lies in a Silicon Valley Startup. Le film sera réalisé par Adam McKay, qui défraie la chronique en ce moment avec «Don't Look Up» sur Netflix:
Elizabeth Holmes reste en liberté sous caution, une mesure dont les conditions doivent être réexaminées la semaine prochaine. Pressée de dire si elle comptait faire appel de sa condamnation, la patronne déchue n'a fait aucun commentaire à sa sortie du tribunal. (ats/jch)