Google et YouTube ont durci leur règlement jeudi contre les publicités et les contenus qui nient le réchauffement climatique et ses causes. Les plateformes ont adopté une mesure plus agressive que d'ordinaire sur les réseaux sociaux contre ce type de désinformation.
Le numéro un de la publicité numérique et son service de vidéos interdisent désormais les publicités et la monétisation des contenus qui «contredisent le consensus scientifique bien établi autour de l'existence et des causes du changement climatique», indique une mise à jour des règles pour les annonceurs.
La plateforme n'interdit donc pas seulement les publicités trompeuses ou mensongères, elle empêche aussi les créateurs de contenus de la mouvance climato-sceptique de récolter des recettes publicitaires.
Le règlement s'applique aux messages qui définissent le changement climatique comme une affabulation ou une arnaque, ceux qui nient que le climat est en train de se réchauffer sur le long terme ou que les émissions de gaz à effet de serre et l'activité humaine contribuent à cette réalité.
Le groupe californien restreint déjà la publicité adossée à certains sujets sensibles, tels que:
Son voisin Facebook, qui le talonne sur le marché de la publicité en ligne, communique régulièrement sur ses efforts pour enrayer la désinformation climatique, mais n'a pas mis de telle interdiction en place sur ce sujet.
Le géant des réseaux sociaux, qui répète ne pas vouloir devenir un arbitre de la vérité, privilégie la mise en avant des faits scientifiques indiscutables via une section consacrée à l'environnement.
En janvier 2020, une ONG américaine, Avaaz, avait accusé YouTube d'orienter des millions d'usagers vers des vidéos niant le changement climatique. Les plateformes sont régulièrement accusées de favoriser les contenus qui suscitent des réactions émotionnelles fortes, pour susciter plus de trafic à convertir en recettes publicitaires. (sda/ats/afp)