Une deuxième provocation du pays ermite, en moins d'une semaine: La Corée du Nord a lancé jeudi matin deux matins dans la mer du Japon. Dimanche, le pays lançait deux missiles peu après une visite à Séoul du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et du secrétaire à la défense Lloyd Austin. Il s'agissait du premier lancement de missiles nord-coréens depuis l'arrivée à la Maison-Blanche du président Joe Biden.
Le tir de jeudi a d'abord été annoncé à Séoul, où l'état-major interarmes sud-coréen a déclaré que deux «projectiles non identifiés» avaient été lancés dans la mer du Japon. L'état-major a indiqué que le tir avait eu lieu depuis la province de Hamgyong du Sud, située dans le centre-est de la Corée du Nord. Les missiles ont parcouru une trajectoire de 450 kilomètres et ont atteint une attitude maximale de 60 kilomètres. L'état-major sud-coréen n'a pas spécifié de quel type d'engin il s'agissait. La Maison Bleue, le palais présidentiel sud-coréen, a annoncé une réunion imminente du conseil de sécurité nationale.
Au Japon, autre allié régional des Etats-Unis, le premier ministre Yoshihide Suga a été catégorique: «La Corée du Nord a lancé deux missiles balistiques». Le dernier tir de missile balistique de la Corée du Nord remontait à il y a près d'un an, le 29 mars 2020, a-t-il ajouté.
«Cela menace la paix et la sécurité de notre pays et de la région. C'est aussi une violation de la résolution de l'ONU», a déclaré le chef du gouvernement japonais. Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies interdisent à Pyongyang la poursuite de ses programmes nucléaire et de missiles balistiques.
Mais la Corée du Nord, bien que frappée par de multiples sanctions internationales, a rapidement développé ces dernières années ses capacités militaires sous la direction de son dirigeant Kim Jong-un. Elle a procédé à plusieurs essais nucléaires et testé avec succès des missiles balistiques capables d'atteindre les Etats-Unis.
Les résolutions de l'ONU interdisent à la Corée du Nord de développer des missiles balistiques. Mais Pyongyang a, néanmoins, rapidement développé ses capacités dans ce domaine sous la direction de son dirigeant Kim Jong-un. L'arsenal de la dictature comprend désormais des missiles capables d'atteindre l'ensemble du territoire continental des Etats-Unis.
Des responsables américains ont déclaré que le gouvernement Biden avait tenté depuis son arrivée d'entrer en contact avec Pyongyang par plusieurs canaux, mais qu'il n'avait pas obtenu de réponse. (ats)