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Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol lâché par son parti

epa11754814 Head of the ruling People Power Party Han Dong-hoon (C) announces his stance at the National Assembly in Seoul shortly after an emergency plenary session of National Assembly passed a reso ...
Changement de discours pour Han Dong-hoon et le PPP.Image: EPA YNA

«Grand danger»: le président sud-coréen lâché par son parti

Changement de discours au sein du parti de Yoon Suk Yeol, qui demande désormais le départ du président rebel.
06.12.2024, 08:07
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Le parti du président Yoon Suk Yeol a demandé vendredi le départ «rapide» du dirigeant sud-coréen, estimant que son maintien au pouvoir représente un «grand danger» pour le pays après son coup de force manqué en début de semaine.

Yoon avait proclamé par surprise la loi martiale tard mardi et fait déployer l'armée à Séoul en ciblant l'opposition, avant d'être obligé de rétropédaler six heures plus tard sous la pression du Parlement et de la rue.

«Au vu de nouveaux éléments, je crois qu'une suspension rapide du président Yoon Suk Yeol est nécessaire afin de sauvegarder la République de Corée (nom officiel de la Corée du Sud, ndlr) et sa population», a déclaré vendredi le chef du Parti du pouvoir au peuple (PPP), Han Dong-hoon.

Ces déclarations interviennent alors que le Parlement doit voter samedi sur une motion en destitution déposée par l'opposition. Elles font désormais apparaitre l'adoption de celle-ci inéluctable si Yoon ne démissionne pas d'ici là.

Le vote est prévu à 19H00 locales samedi (11H00 suisses), selon l'agence nationale Yonhap.

«Changement de discours»

Dans son discours en forme de réquisitoire vendredi, Han a évoqué des «preuves crédibles» que le président avait ordonné l'arrestation de dirigeants politiques de premier plan dans la nuit de mardi à mercredi.

Yoon n'a par ailleurs rien fait contre des responsables militaires qui sont «intervenus illégalement» dans ce contexte et «ne reconnaît pas que cette loi martiale illégale est une erreur».

La Corée du Sud pourrait donc courir un «grand danger» s'il restait au pouvoir, a jugé Han.

Jeudi, Han Dong-hoon avait affirmé que le parti présidentiel ferait front contre la motion. Ce changement de discours semble finalement garantir son succès, alors l'opposition, majoritaire au Parlement, n'a besoin de rallier que huit élus du PPP.

Si le Parlement approuve, aux deux tiers, la destitution de Yoon, ce dernier sera suspendu, dans l'attente que la Cour constitutionnelle valide sa destitution. Une nouvelle élection présidentielle devra alors être organisée dans les 60 jours.

La cote de popularité de Yoon Suk Yeol a atteint un plus bas de 13%, selon un sondage Gallup publié vendredi.

Le débat politique 100% faux de la RTS
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