Jamais dans l'histoire de l'humanité le masque n'aura été autant utilisé que durant cette crise sanitaire. Curieusement, cet objet de protection contribue aussi à la propagation du Covid-19. C'est ce que révèle une étude de l’Université de Portsmouth publiée dans Nature. «Au cours des premières heures et des premiers jours, les masques constituent un vecteur viral potentiel de Covid-19 s’ils ont été utilisés par une personne infectée», affirme l’étude.
Selon la BBC, les chercheurs britanniques ont recensé quelque deux millions de masques abandonnés dans onze pays durant les sept premiers mois de la pandémie. Soit une augmentation de 9000% de ces déchets qui pourraient mettre des centaines d’années avant de se désagréger.
«Les politiques peuvent agir grâce à la législation et avoir un impact important sur l’abandon de ces déchets. Il est nécessaire de veiller à ce que l'utilisation de ces produits s'accompagne de campagnes d'éducation pour limiter leur rejet dans l'environnement», a déclaré à la BBC le Dr Keiron Roberts, co-auteur de l’étude.
Outre les problèmes sanitaires et environnementaux liés à ces millions de masques jetés dans la nature, les chercheurs indiquent que ces déchets peuvent boucher des égouts ou encore étouffer des animaux. (apn)