Les cas de thrombose sont plus fréquents après le vaccin anti-Covid d'Astrazeneca qu'après celui de Pfizer/Biontech, même s'ils restent très rares, détaille une étude publiée jeudi. Elle confirme ainsi un risque déjà pris en compte par les autorités sanitaires.
L'étude du BMJ, réalisée à partir de données de santé de millions de patients à travers plusieurs pays européens et aux Etats-Unis, confirme que ces thromboses sont plus fréquentes après le vaccin AstraZeneca, même si leur fréquence reste très faible: 862 cas pour plus d'un million de vaccinés.
La thrombopénie est une forme de thrombose, c'est-à-dire la formation d'un caillot de sang avec des conséquences potentiellement mortelles.
Le risque apparaît accru après la première dose. Après la seconde, il n'y a pas de différence entre les vaccins Astrazeneca et Pfizer/Biontech. Quant au vaccin Johnson & Johnson, les données vont plutôt dans le sens d'un risque accru mais pas de manière assez nette pour que les chercheurs puissent conclure franchement.
Ces risques doivent «être pris en compte dans les futures campagnes de vaccination et le développement de futurs vaccins», conclut l'étude. De fait, les vaccins Astrazeneca et Johnson & Johnson ont d'ores et déjà été largement abandonnés au profit de leurs homologues Pfizer/Biontech et Moderna, tous deux à ARN messager, dans les pays européens. Aux Etats-Unis, Astrazeneca n'a, lui, jamais été approuvé.
AstraZeneca et Johnson & Johnson gardent en revanche une place centrale dans Covax, un dispositif d'aide internationale à la vaccination Covid pour les pays moins riches. L'étude du BMJ vient surtout confirmer «que tous les vaccins (anti-Covid) sont sûrs et efficaces», a estimé auprès de l'AFP la microbiologiste Sarah Pitt, qui n'y a pas participé, pointant la fréquence «extrêmement rare» des thrombopénies. (ats/jch)