
Steve Bannon, à droite, refuse de s'exprimer dans l'enquête sur les émeutes au Capitole, en janvier dernier.Image: keystone
Steve Bannon a été convoqué devant l'équipe qui enquête sur le rôle de l'ex-président américain dans l'attaque de Washington. Il ne s'est pas présenté.
20.10.2021, 05:5020.10.2021, 15:11
Une commission d'enquête américaine s'est prononcée mardi en faveur de poursuites judiciaires pour «entrave au travail du congrès» contre Steve Bannon. L'ancien conseiller de Donald Trump refuse de participer aux investigations sur l'assaut contre le Capitole.
«Steve Bannon se conformera à notre enquête ou il fera face aux conséquences. Nous ne pouvons pas permettre à quiconque de se dresser en obstacle au travail de la commission spéciale tandis que nous travaillons à établir les faits. Les enjeux sont simplement trop grands.»
Le démocrate Bennie Thompson, qui dirige cette commission parlementaire
L'ancien fonctionnaire, âgé de 67 ans, avait été convoqué jeudi devant cette commission spéciale de la chambre des représentants, qui enquête sur le rôle de l'ancien président américain dans l'attaque de ses partisans contre le siège du Parlement le 6 janvier, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle. Mais il ne s'est pas présenté devant les élus.
Steve Bannon encourt jusqu'à un an de prison
Si les élus l'approuvent, la plainte sera transmise au ministère de la justice, qui décidera s'il convient d'inculper Steve Bannon. Il encourt en théorie jusqu'à un an de prison.
«Nous devons faire toute la lumière sur l'attaque du 6 janvier et Steve Bannon doit à son pays de témoigner»
Bennie Thompson
L'Américain, réputé conservateur, avait été l'un des artisans de la campagne présidentielle victorieuse de Donald Trump en 2016 avant d'être poussé vers la sortie par le milliardaire républicain. Dans les derniers jours de son mandat, le président lui a accordé sa clémence, mettant un terme à des poursuites pour détournement de fonds.
Une discussion avant l'assaut du 6 janvier
Même s'il n'exerçait aucune fonction officielle le 6 janvier, il semble avoir parlé de la manifestation du 6 janvier avec le président dans les jours précédant l'assaut, selon la commission.
D'autres ex-conseillers sont impliqués:
Le débat juridique devrait se mener devant les tribunaux et risque de ralentir les travaux de la commission. (ats/jch)
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Video: watson
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Colonel dans l'armée autrichienne, Markus Reisner est l'analyste militaire le plus cité dans le monde germanophone. Pour lui, la guerre en Ukraine est une affaire globale, et les derniers développements mettent l'Europe dans une situation difficile.
La semaine dernière, l'Ukraine a signé un accord sur les matières premières avec les Etats-Unis, mais toujours pas de cessez-le-feu en vue. Comment évaluez-vous l'état actuel des négociations pour la paix?
Markus Reisner: C'est comme une partie de poker. Au départ, il y avait quatre joueurs à la table, mais maintenant il n'y en a plus que deux: les Etats-Unis et la Russie, représentés par Poutine et Trump. Les Européens et l'Ukraine sont exclus du jeu. Au poker, il s'agit de tromper l'autre – et Trump a immédiatement montré ses cartes en disant qu'il voulait mettre fin à cette guerre le plus vite possible. De cette manière, Poutine peut fixer le prix. Ce qui ressort des négociations actuelles, c’est que la dernière offre sur la table peut déjà être vue comme une victoire pour Poutine.