John Durham estime que le FBI s'est appuyé sur «des renseignements bruts qui n'avaient pas été analysés ni corroborés» pour lancer ses investigations et a ensuite manqué «d'objectivité» dans la gestion de ce dossier très politique.
«L'enquête russe», qui a assombri la première partie du mandat du président républicain sans faire émerger de preuves solides de collusion, a toujours été dénoncée par Donald Trump comme une «chasse aux sorcières» orchestrée par ses adversaires.
Peu avant la fin de son mandat, son gouvernement avait confié à John Durham la mission d'enquêter sur les origines de cette enquête. Après trois ans d'investigations, il a rendu ses conclusions qui s'étalent sur plus de 300 pages.
Outre la faiblesse des éléments ayant initié l'enquête, le procureur spécial reproche à la police fédérale d'avoir agi selon un système de deux poids, deux mesures.
«La vitesse et la manière dont le FBI a décidé d'enquêter sur Donald Trump contrastent avec l'approche adoptée précédemment dans une affaire sur une possible ingérence étrangère dans la campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton», écrit-il, en épinglant aussi «l'attitude cavalière» de certains enquêteurs.
Selon lui:
Toutefois, le procureur spécial ne recommande pas de poursuites ni de réformes spécifiques. «La réponse n'est pas de créer de nouvelles règles, mais de renouveler la fidélité aux anciennes», prône-t-il.
Donald Trump, qui brigue un second mandat en 2024, n'a pas tardé à saluer son travail. Sur Truth Social, il déclare: «Après des recherches extensives, le procureur spécial John Durham a conclu que le FBI n'aurait jamais dû lancer l'enquête Trump-Russie». Et d'ajouter:
Quant au FBI, il a assuré que les faits décrits par John Durham avaient déjà entraîné «des dizaines d'actions correctives». «Si elles avaient été en place en 2016, les maladresses identifiées dans ce rapport auraient pu être empêchées», a commenté un de ses porte-parole. (ag/ats)