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Vendredi et samedi, le G7 se réunit afin de négocier un impôt minimal sur les sociétés, qui pourra renflouer les caisses des Etats, misent à mal par la pandémie.
02.06.2021, 11:4802.06.2021, 16:17
Les ministres des sept pays les plus industrialisés du monde (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), ainsi que le FMI (Fonds mondial international) vont se réunir en fin de semaine, afin de trouver un accord sur la taxation des sociétés à l'international.
La réunion abordera également les sujets suivants:
- Le changement climatique.
- La reprise mondiale post-Covid.
- La réglementation des monnaies numériques.
- L'aide aux pays pauvres.
Les enjeux
Les enjeux sont importants, selon une étude publiée mardi par l'Observatoire européen de la fiscalité:
- Si l'UE appliquait un taux de 25%, elle collecterait 170 milliards d'euros de recettes fiscales supplémentaires en 2021.
- Soit, 50% de plus qu'actuellement.
- Si le taux retenu n'était que de 15%, le gain ne serait plus que de 50 milliards.
Augmenter les impôts des Gafam
Le Royaume-Uni veut que l'accord stipule que la taxation des entreprises doit se faire là où elles réalisent leur chiffre d'affaires, et non seulement là où elles sont enregistrées.
Ceci éviterait que les multinationales, surtout les Gafam (Google Amazon, Facebook, Apple et Microsoft), comme Amazon, qui ont largement bénéficié de la pandémie et des confinements, paient des impôts dérisoires comparés à leurs revenus.
L'Irlande, qui affiche un des taux d'impôt minimum sur les sociétés, parmi les plus bas au monde, incitant ainsi nombre de multinationales à y installer leur siège social européen, s'y est, toutefois, opposée.
Renflouer les caisses au plus vite
La nécessité de renflouer les caisses des Etats, vidées par les plans de relance anti-Covid, et le retour des Etats-Unis, jusque-là hostiles à toute taxation des multinationales, ont donné un coup de fouet aux négociations.
«Le plan va effectivement forcer des pays plus petits à s'aligner. Si un pays comme l'Irlande ne relève pas son taux, il renonce à des recettes fiscales.»
Arun Advani, professeur d'économie à l'université de Warwick
Si les multinationales sont tenues de payer un taux plus élevé dans le pays où elles réalisent leurs recettes, «alors les paradis fiscaux auront au final intérêt à également relever leur taux», ajoute encore Arun Advani, professeur d'économie à l'université de Warwick. (ats)
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