Une semaine avant l'entrée en vigueur du bitcoin comme monnaie légale au Salvador, plusieurs centaines de personnes ont manifesté, mercredi, dans la capitale du pays pour demander au parlement d'abroger la loi.
Environ 300 militants syndicaux se sont rassemblés devant des bâtiments du Parlement en brandissant des pancartes et en scandant: «Non au bitcoin».
Pour Sonia Urrutia, une militante du BRP, le président Nayib Bukele prépare aux Salvadoriens «un amer mois de septembre». Le BRP a annoncé son intention d'organiser des manifestations quotidiennes.
Le Parlement salvadorien, dominé de manière écrasante par les partisans du président Bukele depuis les dernières élections législatives, a voté, en juin dernier, la loi qui fera du bitcoin une monnaie ayant cours légal au Salvador. Cette mesure, selon le chef de l'Etat, permettra de dynamiser l'économie du pays, dollarisée depuis 20 ans.
Poursuivant la mise en oeuvre de la réforme, le parlement a approuvé, mardi, à la demande du président Bukele, qui jouit d'une immense popularité, la création d'un fonds de 150 millions de dollars destiné à garantir la convertibilité automatique du bitcoin en dollars américains.
Les autorités s'apprêtent à activer une application baptisée «Chivo» (Super, en langage familier) qui doit permettre de procéder à des paiements ou virements en bitcoin. Ses usagers se verront gratifier d'une prime équivalente à 30 dollars en bitcoin lors de l'adhésion à l'application. En outre, 200 distributeurs automatiques permettant d'échanger des bitcoin sont en cours d'installation. (ats/jch)