Les pays européens ont consacré entre 1995 et 2018 1500 milliards d'euros aux infrastructures routières contre seulement 930 milliards au rail, selon une étude publiée mardi par Greenpeace. L'ONG demande de «rediriger» les financements.
Dès 1995, «nous étions déjà bien informés de la réalité du dérèglement climatique. Il y avait déjà des négociations sur le climat et des engagements pour réduire les gaz à effet de serre», souligne Lorelei Limousin, responsable des transports chez Greenpeace UE:
Les calculs se basent sur les données disponibles dans chaque pays.
Quelque 13 700 km de lignes de trains passagers ont fermé ces vingt dernières années, note l'étude, mais «plus de la moitié» des lignes de trains passagers «pourraient être rouvertes relativement facilement».
L'écart de financement entre route et rail se réduit pour la période de 2018 et 2021, avec 34% de fonds de plus alloués au réseau automobile qu'au train. Mais «on ne peut pas encore parler d'un retournement de tendance» au niveau européen:
«Des fonds publics ne doivent pas être gâchés pour l'expansion d'autoroutes et d'aéroports», selon l'ONG, qui demande «l'arrêt de tous les nouveaux projets d'autoroutes» en «limitant les investissements routiers au strict minimum pour l'entretien» et les mesures de sécurité. (ats/jch)